Tradition orale : des lycéens associés à la Journée nationale du conteMardi 13 Janvier 2015 - 15:00 Des ateliers et des animations diverses ont été organisés le 12 janvier au lycée Victor Augagneur de Pointe-Noire où a été célébré la 3e Journée nationale du conte, une initiative de la compagnie de conte Africa Graffitis. La commémoration de cette journée vise à perpétuer la tradition orale et les leçons de vie contenues dans le conte. Il s'agit aussi d’actualiser les valeurs ancestrales du pays et de faire renaître le conte naguère prisé par les Africains. Cette 3è édition a mobilisé les jeunes et les vieux. Une manière pour les organisateurs de mettre en exergue le Mbongui, lieu jadis sacré où les traditions orales contenues dans les contes, les épopées et légendes d’autrefois étaient mis à la disposition de la jeunesse, surtout le soir autour du feux. Selon Mapakou, représentant le directeur départemental de l’Enseignement primaire, secondaire et de l’alphabétisation de Pointe-Noire, cette activité répond aux exigences de la 7e session du Conseil national de l’enseignement préscolaire, de l’enseignement primaire, secondaire et de l’alphabétisation à savoir, relancer les activités culturelles et artistiques à l’école, telles le théâtre, le conte, le sketch, le slam, le ballet, le vocal, la danse traditionnelle. « Nous voulons la pérennisation du conte à l’école afin que s’affirme un allant positif pour l’honneur, la gloire et la culture en milieu scolaire », s'est-il justifié. "Le conte est un art qui mérite d’être revaloriser par l’oralité, le verbe, ou l’expression par laquelle était transmise les philosophies de vie avec leurs proverbes et qui permettaient à nos ancêtres de pouvoir communiquer avec les nouvelles générations sur la base d’une moralisation de la vie," a renchéri Léonard Boumbat Hybouanghad, directeur départemental des Arts et des lettres de Pointe-Noire. Ces retrouvailles culturelles ont été aussi marquées par deux ateliers animés par Ulrich Ntoyo, conteur-marionnettiste résidant à Rouen en Normandie en France sur « Comment écrire un conte » et Jorus Mabiala, conteur vivant à Marseille (France), directeur d’Africa Graffitis- France sur « Comment conter » ? Les élèves disposés en groupes de travail ont produit des résultats étonnants. En quelques minutes de travaux concertés, ils ont créé une ébauche de conte présentée ensuite à l’assistance, insérant les éléments fondamentaux tels le temps, le personnage, le lieu, la situation l’élément perturbateur…Un exercice fort révélateur qui témoigne le talent d’écriture en veilleuse chez certains élèves, tout comme l’exercice de Jorus Mabiala sur le questionnement dans le conte. En guise d’animation, Jorus et Ntoyo ont dit des contes sur fond des aires musicaux de Maxime Mabiala, joueur de Ngofi. Après cette célébration, la compagnie de conte Africa Graffitis a entrepris à partir du 13 janvier une tournée nationale. L'objectif étant de promouvoir l’art de l’oralité dans le pays, mais aussi de définir cette pratique comme un art à part entière avec les éléments culturels existant dans la diaspora et dans les lieux d’expression au Congo. Owando, Djambala, Ewo, Ouesso, Impfondo dans la partie septentrionale du pays sont les localités visitées. Dolisie, Madingou, Sibiti, Sibiti, Pointe-Noire, Brazzaville, Kinkala, au Sud du pays sont les autres localités à parcourir lors de ce périple culturel. Grâce à l’apport de plusieurs partenaires étrangers, tels le Cobiac (collectif de bibliothécaires et intervenants en action culturelle (France), Africa Graffitis procède à la mise en place d'un centre de ressources sur les arts de l’oralité et du conte pouvant accueillir des conteurs en résidence, une bibliothèque spécialisée sur le conte. Il sera basé au quartier Côte Matève, dans le 6e arrondissement de Pointe-Noire, Ngoyo, à environ deux kilomètres du poste de péage. Hervé Brice Mampouya Légendes et crédits photo :les conteurs Ntoyo, Nestor, Jorus et Maxime, le joueur de Ngofi
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