Vient de paraître : Antoine Bounougou signe « Mémoire d’une vie de souffrance et de réflexion »

Mercredi 16 Juillet 2014 - 19:24

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Dans cet ouvrage de 330 pages, l’auteur relate l’histoire de trois missionnaires qui décident de partir à l’aventure vers une localité inconnue pour transmettre aux populations lointaines leur doctrine spirituelle et religieuse

Paru aux Éditions Edilivre, Mémoire d’une vie de souffrance et de réflexion reflète le vécu de l’auteur et de ses compatriotes de l’époque : « Ce que je décris, je l’ai vu, je l’ai vécu et je l’ai subi moi-même. »

Hilhem, Hurstel et Dietrich, trois missionnaires, parcourent quatre kilomètres en bicyclette, aperçoivent l’embranchement d’une piste au départ du petit village d’Ekali qui s’enfonce vers la droite dans une brousse épaisse. Trois cents mètres plus loin, c’est la traversée du cours d’eau Etoa qui coule après une descente à pic et de l’autre côté, une montée couverte de pierres. Les trois prêtres décident de s’y engager.

Ils accrochent leurs bicyclettes à leurs épaules pour traverser le ruisseau sur des branches d’arbres servant de pont. Après cette traversée, les missionnaires croisent un paysan à pied à qui l’un d’eux demande dans un français approximatif où se trouvent les villages. Le paysan répond par des gestes que les villages ne sont pas loin. Le prêtre lui dit d’appeler les populations pour leur transmettre la parole de Dieu. Le paysan obéit, utilisant le tam-tam, unique moyen de communication pour informer les populations environnantes et éloignées de la présence d’hommes étranges.

Informé, Daniel, un paysan, arrête ses activités agricoles et se rend au carrefour Oman pour les écouter. Il vit dans la petite localité d’Oveng située à deux kilomètres, décide de s’installer au carrefour Oman, un village baptisé par les missionnaires Village des chrétiens. Il abandonne ses deux cacaoyères et sa vaste étendue de terres incultes à son cousin Mathias Messi au service des missionnaires pour aller dans un autre village, Doume, implanter la première église catholique. Il emmène Léon, son petit frère, et Damien, son cousin, pour faciliter les échanges avec les peuples Makas, qui parlent un dialecte semblable à celui des Ewondos. Une aubaine pour Messi d’habiter plus confortablement dans la belle case de Daniel avec sa femme et ses deux filles.

Rosalie Bindika