Littérature : « Quête, enquêtes et conquêtes de plaisirs » débattu à Brazzaville

Mercredi 16 Juillet 2014 - 10:39

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C’est à l’occasion des Vendredis des arts et des lettres que ce recueil de nouvelles de Pierre Ntsemou a fait l'objet d'un débat entre critiques littéraires, écrivains et lecteurs à la préfecture de Brazzaville

Ce recueil de nouvelles, publié cette année aux Éditions Chapitre.com (France), est le septième livre de Pierre Ntsemou, après Les déboires de Patrice Likeur ; Pétrins, festins et destins en balade ; et Mon cœur, ma plume et ma muse s’amusent. Il comprend six nouvelles : Vol de rêve et rêve de vol ; L’île de Vincent ; Petits secrets du palais royal ; Zuyette ; La fête des blancs chez les noirs ; et Le rétroviseur magique.

Ce livre parle de la vie qui est avant tout un état d’esprit. En effet, que l’on soit homme ou femme, on est capable de procurer et de se procurer de la joie. Le sexe masculin ou féminin n'est pas un obstacle aux plaisirs vitaux...

Pierre Ntsemou pense qu’il est de ceux qui utilisent les mots pour revendiquer leur responsabilité. Dire ce que les hommes doivent faire et ne pas faire. Il est donc question, ajoute-t-il, d’écrire pour décrire ce qui est utile à la société. Inspecteur dans l’enseignement, il inspecte les cœurs des humains pour rappeler ce qui est blâmable et condamnable…

Quant au temps qu’il consacre pour écrire ces livres, Pierre Ntsemou dit qu’il est une récréation. « Je me donne du temps pour écrire. J'écris à 3 h, 5 h et 7 h 30. »

Les critiques littéraires Aimé Eyengué et Ramsès Bongolo ont reconnu la qualité de ce recueil de nouvelles tant par le style que par les métaphores utilisées. Une écriture qui vaut à l'auteur la comparaison avec le célèbre dramaturge et poète français Pierre Corneille. C’est ce que le critique Ramsès Bongolo, se référant aux pages 48, 62 et 118, exprime en ces termes : « Pierre est un grand couturier des mots. Il déshabille le monde et expose sa nudité. Il invite à entrer dans le temple des mots pour guérir les mots. »

Cette rencontre a été l’occasion pour l’écrivain d'exprimer son désir de transmettre son savoir-faire aux jeunes Congolais, les exhortant à travailler sans relâche, car ce n'est qu'en travaillant que l'on récolte la moisson, dit-il.

Pierre Ntsemou a également marqué son attachement au chiffre 7, qui est très symbolique pour lui. Un propos qu’il a illustré avec drôlerie en soulignant que les mots « lecture, écouter, sourire, Afrique » comportaient tous sept lettres.

Bruno Okokana

Légendes et crédits photo : 

(© DR)