Théâtre : La pièce « Mami Wata » bientôt en scèneMardi 30 Juillet 2013 - 19:00 L’annonce de la présentation de cette pièce de théâtre a été faite lors d’un point de presse organisé au Centre de formation et recherche en art dramatique (CFRAD) le 28 juillet par le metteur en scène de ce spectacle, le congolais Marcelin Kiwassi, et la mexicaine Eugenia Cano, chargée d’interpréter la scène La présentation de cette pièce de théâtre résulte d’une demande de partenariat pour la création d’un spectacle sur Mami Wata, formulée par Eugenia Cano, de nationalité mexicaine, comédienne et metteur en scène, responsable de la troupe de théâtre Kalipatos. Cette demande de partenariat qui a connu un avis favorable, trouvera ses premiers effets le 9 août au cours d’un spectacle qui sera joué au CFRAD de Brazzaville, puis ensuite le 28 août à Mexico et en novembre au festival de Colombie à Kali. Accord conclu, Eugenia Cano, a fait le déplacement de Brazzaville le 18 juin pour avoir des éléments sur Mami Wata. Durant un mois, avec Marcelin Kiwassi, chef de service au Théâtre national du Congo, ils ont fait la collecte de données auprès de personnes ayant eu un contact, une alliance ou des connaissances sur Mami Wata. Ils ont pris attache auprès de cinq personnes qui leur ont fourni des informations sur la vie des sirènes, et sur la base de ces informations ils ont conçu un texte à partir duquel ils ont créé des scénarios qui leur serviront pour le spectacle. C’est Eugenia Cano, excellente mime, qui jouera cette scène, accompagnée d’un chorégraphe congolais, Alexandre Mikouiza « Muleck ». Pour Marcelin Kiwassi, metteur en scène de cette pièce de théâtre, il a fallu un gros travail pour adapter la pièce en français. Cependant, pour combler les lacunes de la langue française, ils ont essayé d’ajouter des éléments sonores et des éléments filmés sur Mami Wata qu’ils projetteront tout au long du spectacle. La mise en scène étant faite, les répétitions qui ont commencé sont déjà avancées. L'histoire : un étudiant congolais, Paul, rentre au Congo du Mexique avec une Mexicaine. La femme trouve du travail dans un hôpital. Lorsqu'elle est enceinte, Paul décide de la renvoyer au pays pour que l’enfant ait la nationalité mexicaine. Pendant que sa femme est au Mexique, Paul rencontre une Mami Wata, c’est-à-dire une sirène avec laquelle il se marie. Lorsque la sirène découvre que Paul a une autre femme, elle déclenche un tremblement de terre au Mexique au cours duquel la femme de Paul meurt. Et lorsqu’elle meurt, sa fille, Maria Navaro n’a que trois ans et elle ne connaît pas son père. C’est 28 ans plus tard que l’enfant décide d’aller à la recherche de son père. Elle vient donc au Congo où elle rencontre plusieurs personnes, dont des pasteurs et des féticheurs, mais lorsqu’elle découvre une piste sur les traces de son père, c’est trop tard, il était mort. Elle n'a plus qu'à rentrer chez elle. On a essayé de trouver une relation entre les pouvoirs de Mami Wata et le tremblement de terre qui s’est produit au Mexique en 1985. Expliquant sa démarche, Eugenia Cano a déclaré que c’est le directeur de Boyokani Kyeseli Company (BKC), le congolais Hugues Serge Limbvani, qui l’a mise en contact avec le Congo et particulièrement avec le théâtre national du Congo, lors d’un festival à Cuba : « C’est un projet qui a été subventionné par le gouvernement mexicain. C’est un travail de recherche sur Mami Wata. Moi, ça m’intéresse beaucoup de travailler sur la mythologie et surtout des personnages féminins. J’ai beaucoup travaillé avec d’autres personnes d’autres pays, mais c’est la première fois que je travaille en Afrique. C’est Hugues Serge Limbvani qui m’a proposé de travailler sur Mami Wata, parce que je voulais travailler sur une déesse africaine. Je vous informe également qu’il n’y a pas beaucoup de relations entre le Mexique et l’Afrique. J’espère que ce que nous faisons aujourd’hui va ouvrir le chemin », a déclaré Eugenia Cano. Bruno Okokana Légendes et crédits photo :Photo 1 : Marcelin Kiwassi et Eugenia Cano lors de la conférence de presse. (© DR) ; Photo 2 : La Mexicaine Eugenia Cano sur scène. (© DR) |