Rhodes Bath Shéba Makoumbou touchée par sa distinction

« J’étais très contente et fière car ce sont des choses qui n’arrivent qu’une fois dans la vie. C’était un jour exceptionnel, émouvant et encourageant d’entendre le chef de l’Etat répéter mon nom et déclarer qu'il me décorait au nom des  pouvoirs qui lui sont conférés », a-t-elle confié après avoir reçu sa distinction.

Pour elle, entendre cette déclaration, c’était un rêve qui se réalisait. Cela lui a donné le courage et l’envie d’aller de l’avant et de surprendre davantage son public et les Congolais en particulier.

Cette distinction donne le sentiment d’être porté par la nation congolaise. C’est une bonne nouvelle pour la famille des artistes du Congo et du monde. « Je ne suis pas la première ni la dernière à la recevoir, a-t-elle dit. Cette décoration est la première, bien que j’ai déjà reçu des prix en Europe. »

Actuellement, Rhodes Bath Shéba Makoumbou se prépare pour une double exposition nationale : l’une aura lieu au mois de septembre 2013 à l’Institut français du Congo à Pointe-Noire ; la date de celle de Brazzaville, qui se tiendra aux Dépêches de Brazzaville, n’est pas encore connue.

Rhodes a le projet de former les enfants de la rue en leur donnant des connaissances de base en peinture et en sculpture. Elle veut pénétrer dans les endroits où la valeur de l’art est mal connue. « J’aimerais faire des expositions tournantes de sculpture dans les rues de Brazzaville, comme je l’ai fait il y a deux ans. J’aimerais aussi que cette exposition s’inscrive dans la continuité, que je le fasse au moins une fois par an afin de faire connaître au public l’importance de l’art. » Et d’ajouter : « Je souhaiterais la collaboration d’autres artistes pour la concrétisation de ce projet qui va nous valoriser. »

Née d’un père artiste, Rhodes Bath Shéba s’est engagée dans l’art à partir de 1989. Elle s’inspire de faits réels de la vie quotidienne. Pour ses peintures à l’huile de style africain, Rhodes Makoumbou utilise généralement le couteau. Elle valorise l’image de la femme africaine qui est très active : « Je traduis cela par un adage qui dit : une maison ne se repose pas sur le sol, mais sur la femme. »

En 2012, Rhodes Makoumbou  a remporté le Grand Prix des Arts et des Lettres attribué par le président de la République pour lequel elle a reçu personnellement la distinction.

C’est à partir de 2003 que Rhodes a entamé sa carrière internationale. Elle expose partout dans le monde. En 2014, elle exposera à Tucson (États-Unis), à Paris et son agenda d’exposition n’est pas encore bouclé…