Miss Fespam 2013 : Le ministre de la Culture et des Arts remet des prix aux lauréates

Pendant que se tenait l’élection Miss Fespam, il a été clairement annoncé que l'heureuse élue bénéficierait d’un pactole de trois millions FCFA, la première dauphine deux millions FCFA, et la deuxième dauphine un million FCFA. Chose promise chose due, le ministre de la Culture et des Arts a remis aux lauréates leurs enveloppes respectives. La cérémonie s’est déroulée dans la salle de réunion du ministère de la Culture et des Arts.

À sa sortie, Miss Fespam 2013, Aurore Umutesi Kayibanda, a décliné son plan d’action pour ses deux années de mandature : « Je compte réunir des musiciens africains pour leur convaincre de créer des chansons qui donnent des messages constructifs, qui réunissent l’Afrique. Je sais que ce n’est pas aussi facile d’amener des artistes à composer des chansons qui conduisent la musique à être le vecteur d’authenticité de notre culture. Mais nous allons, avec les dauphines, convaincre les musiciens d'aller dans ce sens, c’est-à-dire d'amener les artistes à garder l’originalité de la musique africaine. »

Étudiante en deuxième année de licence en génie civil, 21 ans, Aurore Umutesi Kayibanda est de nationalité rwandaise et détient à ce jour la couronne de Miss Rwanda. Ses deux dauphines sont malienne pour la première et congolaise des deux côtés (Congo- Brazzaville et RDC) pour la deuxième.

Le ministre a promis de soutenir Miss Fespam 2013 pour qu’elle mène à bien son projet. Jean-Claude Gakosso lui a demandé de changer de statut : « Dès lors qu’on est élue Miss, on change tout de suite de statut. On n’est plus comme les autres citoyens. Vous portez dorénavant les couleurs de l’Afrique. » Le ministre a demandé aux lauréates de faire la promotion du Fespam à travers l’Afrique : « Vous vous êtes bien exprimées lors de la compétition. Faites aussi la promotion du Fespam, c’est l’âme africaine, c’est la fierté de notre continent. On ne doit pas être les derniers. Car c’est l’Afrique qui a inventé la civilisation humaine. Elle est née en Afrique, particulièrement en Égypte. Le Fespam vise donc à préserver nos identités. Il y a la mondialisation, il faut donc préserver notre identité d’africaine. »

Outre les lauréates, le ministre de la Culture et des Arts a reçu Motse Akanati. Cette entrepreneure congolaise, qui vit entre la France et le Congo, est venue remettre au ministre les parfums femme et homme qu’elle a fabriqués pour le Fespam : « On m’a reproché d’avoir fait un parfum pour Kinshasa et rien pour Brazzaville. C’est pourquoi je me suis rattrapée, le Fespam était une belle occasion et un grand événement à pérenniser par les essences. C’est pourquoi j’ai fabriqué ces parfums. Celui de la femme par exemple est fleuri. J’ai tenu compte du fait qu’il serait porté pendant la saison sèche. Car pendant la saison sèche chez nous, nous avons l'orange, le citron, et j’ai ajouté la rose. »

Pendant cette journée très chargée, Jean-Claude Gakosso a reçu également des délégations d’artistes-musiciens égyptiens et rwandais. Il les a remerciés de leur présence au Fespam, malgré ce qui se passe dans leurs pays : la troupe Malawi, qui est une troupe de folklore égyptien créée en 1964 au gouvernorat de Minia près du Caire, a fait le déplacement de Brazzaville. La délégation rwandaise a remis au ministre un instrument de musique, un silar, qui sera exposé au Musée des œuvres d’arts.