Art sur demande : mise à niveau sur l’élaboration et la gestion d’un projetSamedi 8 Mars 2014 - 14:30 L’atelier organisé du 5 au 7 mars à l’Institut national des arts (INA), avec l’appui de l’Union européenne (U E), est un prélude à la vulgarisation du nouveau concept qui entend mettre l’art au service du développement avec la mise en œuvre de projets spécifiques qui doit s'appuyer sur la communication et la mobilisation sociale. La remise à niveau assurée pendant trois jours par les Pr. Mafolo Ladha et Roland Mumbala était destinée aux chefs des sections et enseignants de l’INA ainsi qu’aux opérateurs culturels en priorité. Des étudiants finalistes de l’INA ont également été joints à ce groupe qui a réuni au final vingt participants, membres notamment de troupes de théâtre, orchestres de musique, groupes de danse et de cinéma. D’entrée de jeu, les formateurs précités ont cadré leur propos de sorte à faire « comprendre l’approche art sur demande ». L’entrée en matière proposée le mercredi 5 mars avait pour but d’éclairer les participants sur ce « nouveau concept qui met en exergue l’idée de l’articulation entre les programmes de développement et la pratique artistique ». Dans ce chapitre, les opérateurs culturels ont été encouragés à « mettre l’art au service du développement dans la mise en œuvre de projets spécifiques », particulièrement ceux ayant trait aux « aspects liés à la communication et à la mobilisation sociale ». Pour ce faire, il a été procédé d’abord à un « rappel des notions générales sur le projet de développement » suivi de l’« analyse des expériences individuelles antérieures » des participants dans ce domaine et en matière de gestion. Puis, il a été question de considérer « les contextes socioculturels » locaux et du monde, quitte à en dégager les principales problématiques et à identifier par la suite les types des projets appropriés. Les questions abordées, les jeudi et vendredi, en rapport avec le « Cycle de vie du projet et gestion » et les « Méthodes et canevas d’élaboration d’un projet » se sont avérées de réelle utilité. En effet, en qualité de facilitateurs, les Pr. Mafolo Ladha et Roland Mumbala ont eu pour rôle de susciter de nouvelles aptitudes dans le chef des participants. La première a été de les porter à la maîtrise des « méthodes et techniques d’élaboration ainsi que de gestion des projets ». Ce, en tenant compte des domaines d’intervention de l’Union européenne et de certains autres Partenaires techniques et financiers (PTF). La seconde tâche était de les outiller à l « analyse des différentes opportunités de recours à la pratique artistique dans un projet de développement en considération des thématiques de l’État, du Document stratégique pour la croissance et la réduction de la pauvreté (DSCRP), des objectifs du Millénaire pour le développement (OMD), etc. En définitive, la nouvelle approche art sur demande devrait permettre de contourner la difficulté de la quasi inexistence des budgets de financement des projets culturels dans les plans d’action des PTF. Inscrit dans le processus d’appropriation de ladite approche, l’atelier tenu à l’INA n’en constitue qu’un préliminaire. En effet, dans la perspective de sa continuité il est envisagé la mise en réseau des opérateurs culturels congolais soutenu et entretenu au travers d’un site web, un cadre privilégié d’échanges avec les bailleurs de fonds. Et, la série d’ateliers de renforcement des capacités programmée en avril semble encore plus important au niveau actuel. Les prochaines rencontres qu’animeront un expert européen sont le complément indispensable au séminaire de la semaine passée qui n’aura jusque-là porté que sur les notions de gestion du cycle du projet
Nioni Masela Légendes et crédits photo :Photo 1 : Une vue des participants suivant l’exposé du Pr. Mafolo
Photo 2 : Le coordonnateur du séminaire, Ngaki Kosi, en compagnie de quelques participants à l'atelier pendant une pause
Photo 3 : Le directeur général de l’INA, André Yoka, clôturant le séminaire
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