African Metropolis : sept courts métrages dans sept villes africainesMercredi 19 Février 2014 - 17:30 Les films du projet « African Metropolis » ont récemment été diffusés au Festival international du film de Santa Barbara tenu du 6 au 8 février. Le projet a été initié par le Goethe-Institut d’Afrique du Sud et le producteur sud africain Steven Markovitz et a pour but de promouvoir les cinéastes africains. Les différents courts-métrages, qualifiés de « contes urbains » ont été réalisés à Lagos, à Abidjan, à Dakar, au Caire, à Nairobi, à Kinshasa et à Johannesburg. Ils racontent et décrivent les différents aspects de la vie dans des métropoles africaines. « Plus de la moitié de la population totale du continent africain vivant maintenant dans les villes, des cultures urbaines débordantes de vitalité naissent et évoluent, et ce rapidement et avec une complexité croissante. Le cinéma africain met désormais l’accent sur des histoires urbaines et non plus, comme par le passé, sur l’Afrique rurale traditionnelle », ont expliqué les initiateurs du projet. Les sept réalisateurs ont été sélectionnés à partir de quarante scénarios, chacun représentant une des sept métropoles. Ils ont ensuite participé à un programme de mentorat et des ateliers destinés à offrir des opportunités et une visibilité aux cinéastes africains. Les sept réalisateurs sélectionnés sont Folasakin Iwajomo (Lagos), Philippe Lacôte (Abidjan), Carole Maloba (Kinshasa), Marie Kâ (Dakar), Vincent Moloi (Johannesburg) Ahmed Ghoneimy (Le Caire) et Jim Chuchu (Nairobi). Des histoires contemporaines tirées de la réalité Le film to « Repel Ghosts » écrit et réalisé par Philippe Lacôte rend hommage à l’artiste américain Jean-Michel Basquiat qui, lors d’une visite à Abidjan, se retrouve face à des démons, des fantômes, des doutes – et à sa propre mort. Le fil raconte l’histoire secrète de son voyage en Côte d’Ivoire. Le court-métrage « The Cave » (La Grotte) a été écrit et réalisé par l’égyptien Ahmed Ghoneimy. Le film raconte l’histoire d’Adham, jeune musicien en colère, à travers les paysages tout en contrastes d’un Caire en constante évolution. La Sénégalaise Marie Kâ a écrit et réalisé le film « L’autre femme », récit émouvant et courageux de Madeleine, femme au foyer quinquagénaire contrainte de partager sa maison avec la seconde épouse de son mari. L’oeuvre de Marie Kâ repose sur l’histoire de la relation intime et très peu conventionnelle qui se noue entre Madeleine et la jeune seconde épouse de son mari. « Berea » du Sud-Africain Vincent Moloi relate l’histoire d’Aaron Zukerman, retraité juif dont la vie tourne autour d’un rendez-vous hebdomadaire avec une prostituée bienveillante. « Kisita » de la Congolaise Carole Maloba raconte l’histoire de la jalousie d’une femme envers sa fille trop aguicheuse envers son homme. Le Nigérian Folasakin Iwajano est l’auteur du film « The line up » (La sélection). Un film sombre sur les dangers du piège de la pauvreté et sur la maltraitance des personnes en détresse. Homecoming (Le retour) réalisé par le kenyan Jim Chuchu est une histoire d’un homme fou amoureux de sa voisine et qui invente des scénarios toujours plus étranges pour la séduire. La première d’African Metropolis a eu lieu dans le cadre du Festival international du film de Durban au mois de juillet 2013, et la première européenne lors du Festival international du film de Rotterdam tenu du 26 au 28 janvier 2014. Le film “L’autre femme” a été présenté le 12 février lors du Festival international du film de Berlin. Les films seront également diffusés dans de nombreux autres festivals internationaux tout au long de l'année. Le projet bénéficie du soutien de la Guaranty Trust Bank et du Hubert Bals Fund du Festival international du film de Rotterdam Patrick Kianimi Légendes et crédits photo : Le logo du projet |