Littérature : « Organisation du trafic maritime en Afrique » de Richard BalletSamedi 12 Mai 2018 - 18:00 La cérémonie de présentation-vente et de dédicaces de l'ouvrage a eu lieu, le 11 mai, à la librairie Les Manguiers des Dépêches Brazzaville. Publié aux éditions L’harmattan, le livre de Richard Ballet compte deux cent huit pages. Il est divisé en quatre chapitres subdivisés en sous-titres, notamment Définition de la recherche ; Dispositif BESC et ses enjeux dans les relations internationales ; Le BESC, un actant réducteur d’incertitude du réseau sociotechnique et un facteur de confiance ; Avantages et dysfonctionnement du BESC. Richard Ballet montre, à travers son ouvrage, l’importance du Bordereau électronique de suivi de la cargaison (BESC), un dispositif mis en place en 2004 par le Conseil congolais des chargeurs (CCC) qui aide à réduire l’incertitude dans le trafic maritime. Celui-ci constitue aussi une base de travail des services des douanes congolaises. Le BESC permet de suivre une marchandise qui va d’un port A à un port B. Il s'agit d'un outil de la statistique, il a un avantage considérable. « Sans le BESC, ce serait la catastrophe pour l’économie congolaise ; sans le BESC, vous ne pouvez pas dédouanier vos marchandises. Pour les dédouanier, il vous faut présenter le BESC sur lequel il y a ce qu’on appelle la valeur transactionnelle, c’est-à-dire le coût de la marchandise et la valeur frêt, le coût du transport, les deux élements sur lesquels la douane fixe ses taxes. Essayez d’imaginer les recettes que la douane apporte à l’Etat. Le BESC vient réduire ces incertitudes », a signifié l’auteur. Comme écrit à la quatrième de couverture, la République du Congo, à l'instar de certains pays côtiers africains, s’est imposée sur l’échiquier international grâce au BESC. Ce dispositif, inscrit dans la technologie de communication permettant la modernisation, apparaît comme un moyen de résistance à l'hégémonie des puissances maritimes européennes. Il permet au Congo et à l’Afrique de réduire leur influence sur le commerce extérieur à travers le contrôle de leurs activités. Pour André Patient Bokiba, critique littéraire et professeur de littérature à l'Université Marien-Ngouabi, ce livre est extrêmement complexe et participe d’une exigence de défi de transparence face à la complexité d’un système de dimension tentaculaire et planétaire. L’ambition de l’auteur, a-t-il dit, est de montrer comment l’objet digital peut permettre de faire reculer l’incertitude et de jeter de la lumière dans l’enchevêtrement de la circulation des biens. « Le livre de Richard Ballet nous permet de bien comprendre comment nous arrivent les produits importés par voie maritime. L’auteur décrit dans son ouvrage les différentes phases et indique également le circuit d’importation au Congo » , a indiqué le critique. Richard Ballet, personnalité des ressources humaines au CCC, est diplômé d’études approfondies en littératures et civilisations africaines à l’Université Marien- Ngouabi, titulaire d’un bachelor planificateur des prestations logistiques internationales à l’Ecole de management de Normandie, au Havre (France), et d’un master en gestion des ressources humaines-sociologie au Conservatoire national des arts et métiers à Paris. Organisation du trafic maritime en Afrique est son premier essai, le second étant Le port autonome en préparation. Il compte aussi publier son premier roman avant la fin de l’année. Rosalie Bindika Légendes et crédits photo :Photo1 : Richard Ballet dédicaçant son livre
Photo 2 : La couverture de l’ouvrage
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