Salon du livre de Genève : Wilfried N'Sondé, lauréat du Prix Ahmadou-Kourouma 2018

Dimanche 29 Avril 2018 - 14:30

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimableEnvoyer par courriel

Le Congolais a été récompensé, le 27 avril sur le stand du Salon africain, pour son roman "Un océan, deux mers, trois continents" paru chez Actes Sud.

fEn présence du jury, de la famille Kourouma représentée par sa fille Sophie, de plusieurs personnalités politiques des institutions, du monde littéraire et de Jules César Botokou Eboko, ministre conseiller de l'ambassade du Congo en Suisse, Jacques Chevrier a remis le Prix Kourouma à Wilfried N'Sondé, succédant ainsi à l’écrivain camerounais Max Lobe pour son roman "Confidences".

Ce Prix a été créé en 2004 par le Salon africain, juste après la mort d'Ahmadou Kourouma en 2003. Pour cette édition, Wilfried N'Sondé était en compétition avec Mahamat Saleh Haroun pour "Djibril ou les ombres portées" et Théo Ananissoh pour "Delikatessen", tous deux publiés dans la collection Continents Noirs des éditions Gallimard.

Exprimant sa fierté d'être associé au nom d'Ahmadou Kourouma et à ses valeurs humanistes, le lauréat 2018 a reconnu être dans le même esprit d'indépendance, de lucidité et de clairvoyance qui s'inscrit dans le droit fil de l'héritage de l'illustre homme de plume de la Côte d'Ivoire.

En substance, "Un océan, deux mers, trois continents" raconte l'histoire d'un prêtre congolais. Au début du XIIe siècle, il est chargé de devenir ambassadeur auprès du pape. Le jeune prêtre entame donc un voyage jusqu'à Rome. Sans le savoir, il emprunte un bateau chargé d'esclaves. Il fera alors de l'abolition de l'esclavage son cheval de bataille et le but de sa vie. L'auteur a notamment enseigné la littérature à Berne, en Allemagne, et signe ici un plaidoyer pour la tolérance et l'égalité.

Il définit lui-même son ouvrage comme un roman d'aventure historique qui se trouve précisément récompensé le jour où le président français rend hommage aux abolitionnistes de l'esclavage. Belle coïncidence pour une volonté de l'auteur d'apporter un peu de lumière et une dose d'humanité en partant d'un personnage qui a existé.

Emu, Wilfried N'Sondé a eu une pensée reconnaissante pour sa famille, ceux qui le soutiennent mais plus encore pour Bernard Magné qui a cru en lui pour la littérature dès ses débuts.

Marie-Alfred Ngoma, envoyé spécial à Genève

Légendes et crédits photo : 

Photo : Salon du livre de Genève 2018, Wilfried N'Sondé lauréat Prix Kourouma (Crédit photo : Marie Alfred Ngoma)

Notification: 

Non