Cinéma : huit courts métrages russes et congolais projetés à BrazzavilleLundi 23 Avril 2018 - 14:28 Deux films russes, documentaires de la chaîne Tv russe « RussiaToday », et six autres congolais sous le label du club Horizon-J-Cinéma, ont été projetés au Centre culturel russe (CCR), en présence du directeur de cette structure, Sergey Belyaev. La projection de ces films entre dans le cadre de la diversification du programme du CCR. Les deux courts métrages russes, à savoir " Les Massaïs, du sable à la neige" et " La pirouette rwandaise" offrent un point de vue unique et varié sur différents aspects de la vie dans le monde. Le documentaire "Les Massaïs, du sable à la neige", d'une durée de vingt-six minutes, montre comment les habitants d’un village situé dans un parc national du Kenya ont accueilli des visiteurs russes et leur ont rendu visite en retour. Quant à « La pirouette rwandaise », ce film de vingt-quatre minutes démontre comment, deux décennies après le génocide, le Rwanda s'est-il remis du traumatisme infligé par le conflit interethnique. Cela est symbolisé par une école de ballet classique pour jeunes filles, dirigée par une dame russe dans la ville de Kigali. Les six films congolais, pour leur part, sont de deux jeunes producteurs-réalisateurs-auteurs associés sous le label du club Horizon-J-cinéma, avec slogan « Le cinéma, c’est notre affaire ! » Ali Bomayé, de son vrai nom Antoine Makanzi K, et Prince Baman Moore, de son vrai nom Jean Urbain Bamanika, ont épaté le public avec quatre court-métrages produits en 2016 et dont les DVD sont déjà en vente. Parmi ces films, "Marie Odette", une très jolie fille sûre de sa beauté, qui décide de ne plus accumuler les hommes. Pour se stabiliser, elle choisit un jeune nouveau riche décidé à lui faire vivre le bonheur tant recherché et à ne rien manquer. Un autre, "Louvé", ’est l’histoire d’un pauvre type qui se fait passer pour un parisien, diplômé et plein aux as, champion de la politique de bonne impression. Il ne perd rien pour manipuler et tromper les belles filles en leur promettant le ciel qu’il ne peut s’offrir lui-même. Quant à "Bamana", il s'agit d'un directeur au ministère des Finances. Marié et père de trois gosses, il vit paisiblement avec sa petite famille. Mais de temps en temps, comme le font bon nombre de responsables, il se permet des aventures extra-conjugales sans bousculer son foyer jusqu’au jour de l’anniversaire de sa femme qui restera le plus mauvais jour pour le couple. Il y a eu aussi quatre courts métrages du projet « Zala Responsable ». C’est un projet sur les films éducatifs. Que sont ces réalisateurs ? Prince Baman-Moore dit Jean Urbain Bamanika, né à Kinkala, a intégré son premier club artistique, le cercle littéraire et artistique atlantique (Claa) section théâtre en 1995, du lycée Victor-Augagneur, à Pointe-Noire, avant de devenir rappeur du groupe Golden Boys à Loandjili. Il crée, en 2012, l’Association des artistes modèles à suivre qui organise un grand nombre d’activités culturelles et artistiques à Kinkala. En 2013, il signe son grand retour au cinéma en devenant co-producteur de dix films congolais et réalisateur de son premier court-métrage « Le monde à l’envers » avec le collectif ToZali. Le club Horizon-J revit par la même occasion et Baman Mooro se perfectionne par des ateliers cinéma à l’IFC et retrouve son ami du collège-lycée Ali Bomayé avec lequel il tourne quatre courts métrages tout au long de l’année suivante. Actuellement, il travaille sur une série télé passion. Il est l’auteur des films « Le Monde à l’envers », « Marie Odette », « Joyeux anniversaire », « La rupture », « Papa ya mwana » et « Bipage ». Ali Bomayé Ali Bomayé alias Antoine Makanzi K s’est lancé dans le cinéma en 2000 en Côte d’Ivoire, lorsque celui-ci quitte le Congo en 1998 après la guerre fratricide que le pays a connue. Quand la guerre éclate en Côte d’Ivoire, il décide de s’installer au Cameroun où il participe à plusieurs projets cinématographiques comme cadreur ou assistant réalisateur. Il lance une série télé en 2002 mais faute de moyens, le projet avorte mais Ali ne baisse pas les bras. Un an plus tard, son premier film voit le jour grâce à une subvention accordée par le ministère de la Culture du Cameroun. « La 17e épouse », écrit par Marcel Epotè, lui permet de participer à plusieurs projets cinématographiques comme « La voix de l’eau » de Benoît Kani, « Buala » de Rock Bakala, « Aller sans retour » de George Manga, etc. En 2010, son amour du cinéma et l’envie d’apprendre le poussent à faire de la télé en réalisant des programmes pour plusieurs chaînes: Canal 2, Vox Africa, Equinox Tv, LTM Tv, Trace Tv, Stv2 Tv. C’est en 2015 qu’il rentre au Congo. Il se remet à l’œuvre et tombe sur son ami d’enfance Prince Baman-Moore, qui lui propose tout de suite de rejoindre le club Horizon J cinéma. De cette nouvelle rencontre va naître plusieurs projets cinématographiques et aussi un challenge : celui d’apporter une pierre à l’édification du cinéma congolais. Bruno Okokana Légendes et crédits photo :Photo 1 : Des acteurs ayant tourné dans les six films courts métrages congolais
Photo 2 : Des spectateurs assistant à la projection des court métrages
Photo 3 : Les deux réalisateurs-producteurs congolais
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