Journée mondiale de la poésie : Serge Eugène Ghoma Boubanga honoré par ses pairsSamedi 24 Mars 2018 - 18:15 A l'occasion de la célébration de l'événement, le 21 mars à Brazzaville, le forum des gens de lettres a rendu hommage, le 21 mars à Brazzaville, à l’auteur congolais et ses œuvres lyriques. C’est pour la première fois que le forum des gens de lettres a choisi de rendre hommage aux poétesses et poètes congolais. Créée en 2013, cette ONG œuvre pour la promotion de la jeune génération des écrivains congolais. Elle essaie, par le biais du ministère de la Culture et des arts, de faire connaître au public les œuvres de ces derniers. Au cours de cette cérémonie, des regards croisés ont été faits des écrivains, doctorants à l’université Marien-Ngouabi. Ourbano Mbou Makita et Rosin Francis Loemba ont porté respectivement leurs critiques littéraires sur « Vents solaires » et « Cantiques incandescents », deux recueils de poèmes écrits par Serge Eugène Ghoma Boubanga. Ourbano Mbou Makita, intervenant sur le recueil de poèmes « Vents solaires », publié en 2013 aux Editions l’harmattan –Congo et préfacé par Pr Mukala Kadima-Nzuji, a dit que cet ouvrage de trente-huit poèmes évoque le mouvement, la relativité et la puissance du bouleversement des êtres et des choses. Pour lui, le lyrisme poétique de l’auteur participe profondément de la nostalgie. Dans sa poésie, l’eau, l’air, le feu, le vent et la terre se côtoient. Serge Eugène Ghoma Boubanga, a-t-il fait savoir, aborde dans son recueil plusieurs thématiques, notamment l’amour, la mort, la patrie, etc., dans ses poèmes tels que le "Songe de la terre", "Cauchemar"... Il se charge de porter témoignage sur les évènements majeurs qui marquent l’histoire de son pays, s'appuyant, par exemple, sur la tragédie du 4 mars à Mpila avec ses morts, ses mutilés, ses orphelins et ses sans-abri. Il consacre à cette tragédie des textes poignants qui s’efforcent d’exprimer l’inexprimable, de dire l’indicible, d’expliquer l’inexplicable, de décrire l’indescriptible, a relevé le critique littéraire. Rosin Francis Loemba, quant à lui, a fait une analyse critique sur le recueil « Cantiques incandescents » publié aux Editions L’Hamattan Afrique poésie en 2015, préfacé par Boniface Mongo Mboussa. Il s'agit du troisième recueil de Serge Eugène Ghoma Boubanga. Le poète, a-t-il laissé entendre, se focalise beaucoup plus sur l’évocation des lieux historiques en s’appuyant essentiellement sur la ville de Pointe-Noire. Une démarche descriptive et politique qui permet de léguer un héritage culturel et historique à la postérité. Conscient des enjeux de la mémoire, le poète se lance dans une perspective de reconstruction de son royaume d’enfance, évoque sa demeure maternelle tout en se généralisant dans un cosmopolitisme qui traduirait spécifiquement son expérience personnelle et professionnelle. « Cantiques incandescents » consacre le poète dans une dimension naturaliste et réaliste de la littérature. Qui est Serge Eugène Ghoma Boubanga De nationalité congolaise, né à Pointe-Noire, en République du Congo, il est poète et officier de l’armée au grade de lieutenant-colonel. A son actif, il a publié trois recueils de poèmes, à savoir « Derniers silences », paru en 2011 ; « Vents solaires » en 2013 et « Cantiques incandescents » en 2015. Rosalie Bindika Légendes et crédits photo :Photo : Le poète Serge Eugène Ghoma Boubanga, Photo : Les deux recueils de l’auteur
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