Patrimoine culturel : plaidoyer pour un centre départemental de documentation et des archives coloniales

Mercredi 14 Mars 2018 - 15:30

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L'idée a été soumise au consul général de France à Pointe-Noire, après le travail méticuleux effectué par la  mission congolo-européenne qui a permis de sauvegarder récemment plus de quatre mille documents coloniaux du Moyen Congo dans cette ville.

L’année dernière, une équipe composée de cinq éminents européens venus des universités de Genève, Bruxelles, Porsmouth et Oxford, conduite par le Pr Tony Chafer, a travaillé pendant dix jours au service des archives de la préfecture de Pointe-Noire  pour sauvegarder des documents anciens abandonnés, délaissés, dégradés et poussiéreux entassés dans ce service.  Après un travail minutieux et appliqué, plus de quatre mille documents ont pu être sauvés.

Grâce à l’action concertée de Bruno Fructueux Bountsana, secrétaire général du département de Pointe-Noire, Ernest Balou, chef de service des musées chargé des archives à la direction départementale du patrimoine, et à la volonté active du Pr Tony Chafer, chercheur à l’université de Porsmouth, en Angleterre, un plaidoyer a été mené auprès de Jean-Luc Delvert, consul général de France à Pointe-Noire, en vue de la création dans la ville d’un centre départemental de documentation et des archives de Pointe-Noire, une structure franco-congolaise qui aurait pour mission essentielle de sauvegarder, dans les deux départements du Kouilou et de Pointe-Noire et aussi dans les autres localités du pays, tous les documents coloniaux français disséminés, abandonnés et en proie à la détérioration, des archives historiques, politico-économiques et socio- culturelles de la période coloniale.

Ce centre aurait aussi pour objectifs majeurs de  classifier les archives coloniales à Pointe-Noire et dans les autres départements comme le Kouilou, Brazzaville, le Niari, la Bouenza, la Lékoumou, le Pool, les Plateaux, la Cuvette, la Sangha et la Likouala, numériser ces documents coloniaux, continuer à sauvegarder les quatre mille documents d’archives coloniales déjà recensés, classer et poursuivre la sauvegarde des autres en état de perdition et, enfin, préserver ou protéger les autres documents dits sensibles.

En exprimant sa volonté de voir ce projet être concrétisé, le consul général de France à Pointe-Noire a pris l’engagement de soumette le dossier à sa hiérarchie. Conscient de la nécessité de préserver ce patrimoine, il a émis le vœu de mettre en place des plaques informant le public sur le nom du propriétaire, de l’architecte, de la date de construction et d’inauguration des bâtiments constituant le patrimoine matériel de la ville, sans oublier l’initiative d’ériger une stèle avec tous les noms des anciens combattants de la Première Guerre mondiale (1914-1918) et de la seconde (1939-1945) au monument dédié aux morts au rond-point Kassaï, situé non loin de l’Institut français de Pointe-Noire.

Signalons que les centres de documentation et d’archives coloniales françaises similaires fonctionnent à merveille au Sénégal et au Bénin, a dit le Pr Tony Chafer, qui a passé trente années d’expérience en Afrique de l’ouest et actuellement travaille en Afrique centrale.

Hervé Brice Mampouya

Légendes et crédits photo : 

Le poilu Balou Constant a participé à la Première Guerre mondiale crédit photo"DR"

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