Cfrad : la partie arrière du bâtiment entièrement effondrée

Mercredi 21 Février 2018 - 19:45

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Le ministre de la Culture et des Arts, Dieudonné Moyongo, en compagnie de l’ambassadeur de France en République du Congo, Bertrand Cochery, sont allés au Cfrad, le 21 février, pour constater les dégâts subis par ce bâtiment à la suite du glissement de terrain afin d’envisager d’éventuelles solutions.

Le bâtiment abritant le Centre de recherche et de formation en arts dramatiques (Cfrad) est un patrimoine congolais et de l’Afrique équatoriale française (AEF). Cet ancien cercle civil et militaire français construit en 1904 s’est effondré dans sa partie arrière à cause des pluies tombées à Brazzaville.  

En visite sur les lieux, le diplomate français a rappelé que le 30 janvier 1944, il y a eu dans la salle du Cfrad la conférence de Brazzaville sous Charles de Gaulle, qui est un moment capital dans l’histoire des relations entre la France et l’Afrique. C’est une des raisons aussi pour laquelle il est venu en ces lieux avec le ministre de la Culture et des Arts, comme les y a invités le chef de l’État congolais, qui a été immédiatement informé de l'effondrement.

Ainsi, face à la gravité de  la situation, l’ambassadeur de France au Congo et le ministre congolais de la Culture et des Arts ont pensé envisager des mesures à prendre pour la sécurité des personnes et des archives, et faire en sorte qu’ils puissent parer au plus pressé avec des personnes expertes (bureaux d’études, architectes, des personnes qui connaissent l’art des bâtiments, experts en matière de circulation et évacuation des eaux), pour éviter une dégradation supplémentaire. Ensuite viendra, dans un deuxième temps, la réflexion pour la restauration de ce bâtiment.

Quant au travail sur les archives, Bertrand Cochery pense qu’il doit pouvoir continuer, parce que les archives de ce qui fut l’AEF sont détenues en ces lieux. Ce sont des archives de grand intérêt qui sont consultées par des professeurs.  Tels est l’ensemble des mesures que l’esprit de responsabilité et le bon sens dictent, en adjoignant la compétence des bureaux d’études ou d’architectes. Certes, les deux hommes d’État sont conscients de la gravité de ce qui s’est passé, de la nécessité d’intervenir et de prévenir, mais les solutions techniques émanent des bureaux d’études ou d’architectures, a indiqué Bertrand Cochery.

S’agissant du coût alloué à ces travaux, l’ambassadeur de France au Congo pense qu’il est très tôt pour pouvoir donner un chiffre. « Quand vous êtes en face  d’une situation comme celle-là, il faut qu’il y ait des personnes du métier, des architectes pour évaluer des tels dégâts, faire l’estimation de ce que sont les mesures d’urgences pour éviter des dégradations nouvelles sur le bâtiment, surtout que nous sommes à la veille de la saison des pluies.  C'est une chose qu’il faut prendre en considération. Donc, je ne peux vous donner des chiffres à ce stade. Seule l’expertise pourra nous permettre d’avoir cette évaluation», a dit l'ambassadeur.

Tout comme Bertrand Cochery, le ministre de la Culture et des Arts pense qu’il faut contacter les spécialistes d’abord pour qu’ils disent comment arrêter la progression de l’érosion et comment protéger tout le personnel fonctionnant en ces lieux. « Je crois que nous ferons partir les archives d’ici pour un bâtiment qui est à Sony-Labou-Tansi y compris le personnel à l’immédiat. Car les archives qui sont ici sont d’une valeur inestimable. Nous allons devoir protéger ce patrimoine », a-t-il indiqué. Rappelons que la salle du Cfrad a abrité aussi une conférence organisée en 1966 par Ernest Che Guevara.

Bruno Okokana

Légendes et crédits photo : 

Photo 1 : L’arrière bâtiment du Cfrad entièrement effondrée Photo 2 : L’érosion entraînant l’effondrement du bâtiment Photo 3 : Les archives qui ont pu être conservées

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