Musique urbaine : NMB la Panthère prépare son come backMardi 4 Février 2014 - 16:30 Annoncé comme une renaissance, le retour sur le devant de la scène du chanteur Hip-hop originaire de Matadi adopté par les Kinois est prévu d’ici à avril avec à la clé son premier album solo I’m born again. Il faut compter presqu’un trimestre encore avant la sortie de l’opus de Ntoto Mabiala Bienvenu, alias NMB la Panthère. L’échéance que s’est accordée l’artiste, avant le mois de mai, devrait être respectée coûte que coûte. Car, ce premier album, a-t-il prévenu lors d’une apparition sur le petit écran ce week-end, sera sur le marché « avec ou sans producteur ». Demeuré dans l’ombre deux ans, après le très médiatisé concert Peace in Africa show, NMB entend à nouveau faire parler de lui. Prévu de manière significative, son retour après son séjour non encore à terme en Afrique du Sud, ce qui explique d’ailleurs mieux l’usage fréquent de l’anglais dans ses œuvres. C’est le cas notamment avec Identity en featuring avec un Marley, fils de feu Ziggy Marley, un des titres du prochain opus dont l’extrait de clip diffusé sur Congo Web TV a servi à en annoncer les couleurs. Les chansons, I’m born again en compte jusqu’ici six mais le rappeur a avoué son intention d’en rajouter deux autres ici à Kinshasa. Il prévoit notamment pour ce faire, un featuring avec Ferre Gola, un des acteurs de la rumba qu’il a particulièrement en sympathie. I’m born again que NMB traduit par « Je nais de nouveau » n’est pas vide de sens, il est même très intentionnel s’il faut en croire les dires du rappeur. À priori, le rappeur mets sur le compte de sa renaissance le zulu et le xhosa, ses nouvelles connaissances linguistiques qu’il tient pour de nouveaux atouts, un enrichissement notable en plus du yombe, sa langue maternelle qu’il affectionne. À cet avantage linguistique, NMB a joint une nouveau détail à sa présentation personnelle. Ici, il s’agit essentiellement des longs dreadlocks qu’il a choisi de porter désormais. Autre chose encore, comme ses aînés de la rumba qu’il prend de temps en temps comme source d’inspiration, il se montre friand des surnoms. Aussi ne faudra-t-il pas s’étonner de l’entendre appeler « Fwetu swagga », une expression familière qui pourrait se comparer à masta en lingala, l’équivalent de « pote » en français. Approche musicale personnelle Si NMB s’est toujours considéré comme étant ce « chaînon manquant entre les musiciens congolais dits typiques et la génération montante des rappeurs », il y a bien un autre mérite qui ne lui sera pas refusé. Son approche musicale personnelle fondée sur le meilleur de la rumba et du hip-hop local a eu du bon. En puisant dans ses sources, particulièrement avec l’usage de la langue yombe, la Panthère s’est créé une identité et est parvenu à s’imposer en tant que tel dans la sphère hip-hop. Il ne pouvait trouver mieux pour décomplexer certains jeunes et les rendre fier de leurs origines ou « Fier de l’être » comme il aime à le dire. Quoiqu’il en soit, la Panthère reste un artiste engagé. Ses thèmes basés sur la paix en Afrique et parlent de la nécessité de combattre la corruption sans oublier les sujets de l’heure comme les dangers du VIH-sida le placent toujours au cœur du débat citoyen. Peace in Africa en featuring avec Jean Goubald et le percussionniste Paul le Perc ou encore sa reprise de Woman no cry en disent assez. Nioni Masela Légendes et crédits photo : NMB dans un extrait de la vidéo d’Identity |