Coopération : l’action Beth-Israël suit son cours

Point culminant de la démarche enclenchée avec détermination à l’initiative du Hesed le 9 décembre 2012, le culte de réparation de mars dernier était une étape déterminante mais non un terminus. Il constitue en fait le point de départ d’une nouvelle ère fraternelle qui s’inscrit dans la continuité d’une vision partagée et nourrie de la volonté commune de concourir ensemble au bonheur des deux peuples. Pensée reconfirmée par l’écrivain Moïse Rahmani, auteur de « Juif du Congo, la confiance et l’espoir », et sa fille Daniela, présents à la « Soirée Israélo-congolaise » du 9 juillet dans l’auditorium du Fleuve Congo Hotel. Comme l’ont signifié Éric Mulumba et Aslan Piha à l’occasion de la rencontre du Fleuve Congo Hotel, l’érection du « Mémorial de l’amitié » est désormais une priorité au même titre que l’est la construction du Centre Beth-Israël. Le cadre, ont-ils une fois de plus dit, sera un lieu de culture et de partage. Pour le président de la communauté israélite au Congo et consul honoraire, Aslan Piha, le « mémorial va prôner et consolider l’amitié entre les peuples et tous les êtres humains quelle que soit leur race ». Propos confortés par l’administrateur du Hesed qui voit aussi en ce monument le lieu d’« honorer la mémoire des personnes préjudiciées » par les événements douloureux qui ont entaché les relations entre la RDC et Israël. Certes, il servira à la « réhabilitation de la mémoire du peuple mais aussi de signe ou symbole pour les générations futures afin qu’elles ne commettent pas les mêmes erreurs », a renchéri Éric Mulumba.

Une présentation sommaire du Centre Beth-Israël au travers des objectifs qui lui sont assignés a été faite à l’assistance nombreuse venue manifester son adhésion à l’action conjointe du Hesed et des communautés chrétiennes, particulièrement les Assemblées de Dieu (AD). Après avoir promis d’y revenir de manière plus élaborée dans les mois à venir, Éric Mulumba a affirmé qu’il servira à la défense « des valeurs judéo-chrétiennes, entre autres, l’amour, le partage, le respect de l’autre, la justice, l’éducation, etc. ». Quitte à préciser ici qu’il ne s’agira pas de « prôner un enseignement quelconque » mais bien d’« inciter les chrétiens à agir conformément aux préceptes bibliques ».

Beth-Israël va concourir à « la mise en œuvre des projets dans les domaines de l’éducation, de l’économie de sorte que les églises se montrent efficaces et soient à même d’influencer positivement leur environnement », a-t-il conclu. L’édifice qui abritera le centre comprendra, entre autres « une salle d’exposition dont le contenu rendra compte des apports des communautés juives dans le monde et au Congo ;une bibliothèque fort riche pour tous les niveaux de l’enseignement, du primaire à l’université et un Bureau d’études dans les domaines socioéconomique et agricole ». Car, a commenté Éric Mulumba, « il est plus facile d’assimiler en face des choses palpables . Outre ces services, le centre entend « organiser des voyages en Israël de sorte que les gens se rendent véritablement compte que la Bible est un livre véridique qui rapporte des faits réels ». Plutôt destinés à raffermir les liens des communautés, ils n’auront pas une fonction touristique à proprement parler.

Unanimes avec le Grand Rabbin de Bruxelles, Albert Guigui, Aslan Piha et Éric Mulumba ont sollicité l’implication de chaque Congolais à la réalisation des prochains projets. Le consul honoraire s’est montré plus pressant et explicite. « Ne ménageons aucun effort pour le faire. L’état d’Israël suivra de près l’évolution de notre démarche », a-t-il dit à l’intention des deux communautés.