Spectacle : Chikadora, un groupe de percussionnistes à découvrir ce soirJeudi 30 Janvier 2014 - 12:15 Nzazi N’kuyu ou la foudre du diable, c’est l’intitulé du spectacle qu’organise le groupe Chikadora en partenariat avec l’Institut français du Congo le jeudi 30 janvier en soirée, dans le hall de l’institut. Les spectateurs pourront découvrir un groupe d’un immense talent… « C’est une opportunité qui me permet de défendre mon titre de “dieu de la percussion” en présentant aux spectateurs ce qui nous différencie des autres », explique Claude Rosney Matady. Trois morceaux seront présentés à cette occasion, à savoir : Bikuna ni buo dia, qui signifie « celui qui sème le vent récolte la tempête », Kabo ya zebi et Congo. Ces chansons véhiculent des messages d’interpellation et sont chantées pour la plupart en lari, en lingala et en français. Chikadora, de son vrai mon Claude Rosney Matady, né au Congo-Brazzaville, est un percussionniste accompli, qui utilise son corps, échasses, tam-tam, gongs, maracas attachés aux poignets pour donner un rythme impressionnant à ses créations. Le groupe compte son actif à deux albums sur le marché et en prépare un troisième qui sortira vers la fin de cette année. L’artiste évolue en Afrique du Sud, mais vit à cheval entre Brazzaville et le pays de Nelson Mandela. Claude Rosney est un percussionniste inné. À quatre ans déjà, il animait des spectacles dans son village et à 11 ans, il coordonnait un groupe d’artistes. « J’ai commencé cette passion à l’âge de 2 ans. J’ai un fils de 18 mois qui fait la même chose : il a joué un rythme qui a un sens, j’ai la vidéo avec moi », raconte-t-il. Créé en 2012, le groupe Chikadora est confronté aux difficultés financières, et n’a pas de sponsors depuis sa création. « J’organise les spectacles avec mes propres économies », souligne-t-il. L’artiste envisage de construire en 2014 une école de percussion et d’organiser des spectacles dans différents endroits. « Mon ambition est d’encadrer les jeunes et de faire la fierté du pays à l’étranger. Mon pays est moins connu que le Congo-Kinshasa, c’est triste », déplore-t-il, invitant les spectateurs à venir nombreux découvrir le talent et le savoir-faire de son groupe. L’entrée est gratuite. Rosalie Bindika Légendes et crédits photo :Le percussionniste Claude Rosney Matady (© DR). |