Musique : Oupta prépare son premier album solo

L’album Kia (lumière en kikongo), qui comportera dix titres, est le premier d’Oupta. Depuis le début du mois de janvier, toute la partie instrumentale – batterie, percussion en passant par les guitares, qui restent des bases –, les chœurs et les voix ont été réalisés au studio Patmos, avec Serge Guelon aux manettes du son, qui apporte sa touche pour que l’album répondent aux standards internationaux. Ensuite interviendront le mixage et le mastering et l’étape de la gravure des supports CD.

« Nous déciderons après de la date de sortie officielle de l’album. Nous sommes confiants dans le travail que nous sommes en train de faire pour cet album car nous avons fait appel à Serge qui, avec le potentiel vocal d’Oupta additionné à la qualité sonore de l’album, donnera une œuvre à la hauteur », a assuré Jess, l’un des batteurs du groupe.

Plusieurs morceaux de cet album sont déjà connus des fans de la musique d’Oupta. Car depuis trois ans, elle a démarré une tournée de concert où elle a interprété des titres comme Bilobilo, qui cette fois seront revisités. Les thèmes vont de la défense de la nature aux faits sociaux comme les violences faites aux femmes. Un album qui forme un tout.

Cet opus produit par Zikoupta, une autoproduction d’Oupta, ne marquera pas de césure avec le style grâce auquel l’artiste a été révélée. « Elle a sa vision et sa manière de faire, mais n’oublions pas que dans Lang’i, nous avions créé un style grâce à l’apport de tout le monde. L’équipe qui accompagne Oupta est composée pratiquement des mêmes personnes. Il y aura toujours des traces, mais elle fait des efforts pour se démarquer. »

L’ingénieur du son, heureux de cette aventure humaine à la fois enrichissante et magique, a promis d’apporter sa touche afin que les résultats escomptés soient au rendez-vous : « J’apporte mes compétences techniques car il s’agit ici de faire que cet album réponde aux standards de qualité internationaux. On essaie de retrouver le matériel qu’on trouve au Congo et de le mélanger à ce qu’on trouve en France afin de sortir un album correct qui réponde à une chaîne de production. »

« Sur certains éléments, j’essaie d’avoir une deuxième lecture de l’album, d’arriver avec un œil différent. Quand il y a des choses qui me gênent et que je ne comprends pas, j’essaie d’obtenir des éclaircissements. Parfois même, je fais des propositions pour tenir des paramètres techniques », a conclu Serge Guelon.