Cameroun : Chantal Ayissi signe un double albumLundi 7 Janvier 2013 - 13:30 La diva camerounaise est issue d’une famille de stars : son père fut ancien champion d’Afrique de boxe anglaise et sa mère Miss Cameroun 1960. Ses frères Imane, Jean-Marie Didère et le Duc sont respectivement styliste, danseur et chorégraphe. Après une absence de six ans sur le marché du disque, elle revient avec un double album sous les feux de la rampe, plus pimpante que jamais Les Dépêches de Brazzaville : Éthique et Déontologie et La Vie chère sont les titres de vos deux albums. A-t-on raison de voir dans ces deux titres une forme d’engagement politico-social ? Chantal Ayissi : C’est une façon de dénoncer les dérives de la vie et ce qui se passe dans le monde, particulièrement en Afrique. Je ne fais pas de politique. Mes textes s’inspirent du quotidien de la société africaine. Je suis une artiste. Nous avons le devoir de faire entendre à travers nos musiques les lamentations du petit peuple. LDB : Comment avez-vous travaillé ces albums en studio ? CA : J’ai enregistré mon album à Paris, au studio Claudia Sound. Certains titres traditionnels ont été enregistrés au Cameroun. LDB : Depuis Africa, votre premier album sorti en 1990, jusqu’à ces deux albums, votre perception de l’univers musical a-t-elle changé ? CA : Depuis l’album Africa, j ai beaucoup mûri, je vois les choses autrement à présent. Tout a été positif. Quoi qu’il arrive, je garde une attitude optimiste. LDB : Vous êtes à la fois chanteuse, danseuse et mannequin. Comment peut-on porter plusieurs casquettes à la fois ? CA : C’est un privilège de Dieu. Lorsque cela vous arrive, il faut l’assumer. C’est une grande richesse d’être polyvalente, professionnellement parlant. LDB : On vous surnomme la diva du bikutsi. Cela ne vous réduit-il pas à un seul style ? CA : Je suis une diva camerounaise. Je ne fais pas seulement du bikutsi, je varie mon registre avec toutes les variétés camerounaises qui existent au Cameroun. Lopelle Mboussa-Gassia Légendes et crédits photo :Chantal Ayissi. |