Festival Tazama : plusieurs femmes récompensées à l’issue de la première édition

De quoi avons-nous peur était en lice avec trois autres films documentaires, Les Bantous de la capitale de Noëlle Ntsiessie-Kibounou, La cité de l’amie sécrète de Fify Solange Kabeya Lukuba, Les traces de Clarisse Muvuba.

Le film distingué par le prix du jury raconte la peur qui devient presque pathologique chez les Congolais de réclamer leurs droits, de dire ce qu’ils pensent, de livrer une information, bref de s’exprimer. Cette hantise empêchant la parole.

Trois autres femmes sont lauréates des trophées Heshima Award décernés par le festival Tazama pour encourager les femmes qui depuis plusieurs années excellent dans le septième art. Il s’agit de la productrice-actrice et réalisatrice Burkinabè Aminata Diallo Glez (Kadi Jolie) ; de Patricia Mouné, directrice du festival Écran Noirs du Cameroun de 2002-2009 ; et de l’actrice franco-sénégalaise Nadège Beausson Diagne.

« Je voulais simplement dire merci à Bassek Ba Kobio, président du festival Écrans Noirs, qui peut témoigner que je suis une femme de l’ombre. Pendant quinze ans, j’ai travaillé au cinéma avant de me lancer dans la mode. On ne m’a pas beaucoup vu, mais j’ai toujours été là car j’aime le cinéma. J’ai toujours œuvré pour un cinéma africain, et je pense qu’il faut plus de femmes, qui travaillent dans les arcanes du cinéma pour que vive le cinéma en Afrique », s’est réjouie Patricia Mouné.

L’enfant endormi de Yasmine Kassari, réalisatrice marocaine, a été projeté en clôture de cette première édition. Sacré meilleur film européen de la sélection officielle de la Mostra de Venise en 2004 et prix du meilleur long métrage décerné dans le cadre de la 21^e édition du festival Vues d’Afrique, ce film n’a pas laissé les spectateurs indifférents.