Photographie : ligne droite du Festival de La Gacilly

En partenariat avec l’entreprise Yves Rocher implantée dans la ville hôte, la petite commune du Morbihan pare ses murs, tous les étés, de photographies grand format pour le bonheur des 400 000 visiteurs selon l’estimation des organisateurs. En images, chaque année, le village de La Gacilly accueille le plus grand festival "photo" gratuit de France. Cette année, c’était l’Afrique qui était à l’honneur.

Pour l’édition 2017, depuis le 3 juin dernier, les juntistes, les juilletistes, les aoûtiens et, à leur tour, les septembristes venus du côté de La Gacilly, localité rurale française située dans le Morbihan, proche des trois grandes villes: Rennes, Vannes et Nantes, ont afflué ou se pressent encore au rendez-vous où la photographie africaine est placée en ligne de mire.

« Par sa diversité et sa créativité et à travers le regard des photographes de ce continent en devenir, c’est un monde à découvrir, à aimer et à protéger », relevait un des organisateurs à l’ouverture de l’exposition qui ira jusqu’au 30 septembre.

Honoré d’avoir été parmi les photographes sélectionnés, Baudoin Mouanda, joint au téléphone, s’est montré satisfait et heureux à quelques jours de la clôture de l’exposition. Pure coïncidence, cette exposition se déroule au moment où le Congo vient de célébrer, le samedi 2 septembre dernier, en présence de Dieudonné Moyongo, nouveau ministre de la Culture et des arts, la troisième édition de la Sape sur le thème: « La sape, puissant vecteur de l’unité nationale et du vivre-ensemble ».

A cette occasion, ce dernier a exprimé son vœu de voir enclencher très rapidement une réflexion « pour faire en sorte que, dans tout ce que vous êtes en train de faire, la dimension économique soit prise en compte dans ce phénomène qui est un phénomène de société », a-t-il dit.

Pour sa part, Baudoin Mouanda mène déjà, d’une exposition à une autre dans le monde, ses travaux visant à faire connaître l’étonnant effet de la Sape. Son expression artistique sur les Sapeurs est devenue une tradition ancienne affichée récemment au Japon, en Chine, en Allemagne et à nouveau en France jusqu’au 30 septembre.

Ici à La Gacilly, il participe avec les organisateurs à la recherche de propositions de plusieurs pistes de réflexion, dont les questions qui placent la photographie au centre des enjeux environnementaux du moment, afin de mieux nous prémunir contre les dangers. Une manière de capter les profondes mutations énergétique, environnementale et numérique, dans leurs aspects, tant éthiques qu'humanistes, de notre époque.