Femua : Viva la Musica revient donner le ton de la 10e éditionMardi 25 Avril 2017 - 13:48 Le groupe de feu Papa Wemba a livré un concert la soirée mémorable du 24 avril, date anniversaire de sa disparition, la veille du démarrage effectif du Festival des musiques urbaines d’Anoumabo (Femua) qui se tient du 25 au 30 avril à Abidjan. Viva La Musica s'est produit lundi dans le cadre de la journée d’hommage organisée à la mémoire de son regretté leader. Ce show intervient une année après sa mort subite sur le podium de l’édition précédente du Femua. Le concert a fait partie des trois grands moments, perçus comme un évènement dans l’évènement, consacrés à l’illustre du disparu. En effet, il nous revient aussi que la place du festival sera rebaptisée du nom de Papa Wemba. Cerise sur le gâteau, la prestation de l’orchestre, qui a fait le déplacement de Kinshasa pour Abidjan, a été prévue à la suite des défilés de sapeurs également inscrits au programme. L’an dernier, le décès inopiné de Bakala dia Kuba sur la scène du Femua a rendu mémorable l’évènement qui, cette année, se veut plus grandiose. C’est à cet effet que la 10e édition se tient sur sept jours. La manifestation qui tient absolument à gagner en importance entend proposer des concerts qui feront date à l’aide d’une affiche remarquable. Prennent donc part au Femua 2017, comme têtes d’affiches, une belle gamme de stars internationales explorant des univers musicaux variés. Sont dès lors cités dans cette programmation exceptionnelle Salif Keita, le griot malien, le chanteur de reggae ivoirien Tiken Jah Fakoly, Marema (Sénégal), Bisa kdei (Ghana), l’ex-sociétaire de Sexion d’Assaut Black M et le lover Singuila (France) ainsi que Soul Bangs, prix découverte RFI (Guinée). Mais ce n’est pas tout. À tout seigneur, tout honneur, il faut ajouter cinq autres stars, groupes et artistes ivoiriens au lot des participants. Il s’agit, précise le site Faceabidja, de la « doyenne Monique Séka, de Nash “la go krakra du djassa“, de DJ Léo (seul représentant du coupé-décalé), de Kiff No Beat (valeur sûre du rap ivoire), de Kruman Group Orchestra (spécialiste de la musique Krumen, notamment le Bolo) pour la note tradi-moderne et du groupe zouglou Révolution ». Monique Séka, Kiff No Beat, Dj Léo, le groupe révolution, Nash et la Formation Kruman Group orchestra de la Côte d’Ivoire. Redonner du tonus Dans un entretien accordé à l’AFP, Salif Traoré, dit A’Salfo, le leader du groupe ivoirien Magic System, a soutenu que la tragédie de l’an dernier a redonné du tonus à l’organisation. Ainsi donc, « au lieu de nous décourager, il nous a donné plus de force pour mettre en place cette édition », a reconnu le promoteur du festival. Ce regain d’énergie est né de la volonté de rebondir de cette douleur, quitte à donner un nouveau sens à cette mort qui avait porté un coup à tout le continent. Il est clair que la nouvelle ambition du Femua de rehausser son prestige est portée par tous les artistes qui s’y produiront. Ils sont à l’affiche sur trois sites. En effet, le Femua a installé ses quartiers à Abidjan à l’Institut français, à Anoumabo, dans la commune de Marcory. Quant au concert de clôture, il se tiendra à Adiaké. Ce qu’il y a encore lieu de savoir sur cette 10e édition du Femua, c’est qu’elle envisage d’impliquer les artistes du continent dans une démarche écologique, ce à travers la lutte contre le réchauffement climatique. D’où le thème générique « L’Afrique face aux défis du réchauffement climatique ». Il convient ici de rappeler au passage que le festival ivoirien a pour marraine la directrice générale de l’Unesco, Irina Bokova. Nioni Masela Légendes et crédits photo :Photo 1 : Viva La Musica lors des funérailles de Papa Wemba à Abidjan (France 24)
Photo 2 : L’affiche du Festival des musiques urbaines d’Anoumabo (Femua) 10
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