FILAF : qui sont les intervenants?

Vendredi 7 Avril 2017 - 12:37

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Organisé par l’Institut français du Congo avec l’appui et l’expertise de madame Khady Fall Diagne, enseignante expatriée de lettres au lycée français St Exupéry de Brazzaville et avec le soutien de partenaires institutionnels et privés, le Festival international du livre et des arts francophones (Filaf) qui se tient à Brazzaville du 28 mars au 1er avril, se veut le point de convergence des réflexions sur la création francophone contemporaine. Il réunit plusieurs intervenants.

Tidiane N’Diaye, historien, romancier franco-sénégalais : anthropologue, économiste et écrivain franco-sénégalais, il a mené une longue carrière de chargé d'études à l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), de professeur d’économie descriptive et directeur de recherche à Sup-de-Co Caraïbes, il est l’auteur de nombreuses études économiques et sociales de l’Insee sur les départements français d’Outre-Mer (DOM). Il a publié de nombreux essais sur le sujet. Tidiane N’Diaye est le premier chercheur africain dont les travaux, Traite négrière arabo-musulman, Le génocide voilé publiés chez Gallimard, ont été nommés au prix Renaudot Essai en 2008. Avec son premier roman L’Appel de la lune, 2017, publié chez Gallimard, l’historien réalise une véritable performance et fait une entrée déjà largement remarquée dans le monde littéraire.

Lamia Berrada-Berca, écrivain franco-marocaine. Devenue professeur de lettres modernes après des études à la Sorbonne, Lamia Berrada-Berca exerce durant plusieurs années en région parisienne puis se tourne vers l’image dans le désir de confronter ses mots à d’autres univers, photographiques ou plastiques. Elle tente d’exprimer dans ses écrits les difficultés de l’homme contemporain, enfant ou adulte, à fixer son identité propre et son histoire personnelle. Ecrivaine qui a fait de l’image, de la duplicité et de l’économie sa matière première, Lamia surprend le lecteur par son style cisaillé qui percute l’âme du lecteur, mais surtout une plume puissante, parsemée d’interstices et de non-dits et aux creux desquels se lovent allègrement, l’horreur, l’indicible, le tragique.

Hemley Boum, écrivain franco-camerounais. Grandi à Douala, elle obtient une maîtrise en sciences sociales à l’université catholique d’Afrique centrale, à Yaoundé, suit un troisième cycle de commerce extérieur à l’université catholique de Lille, puis passe un DESS marketing et qualité à l’école supérieure de Lille. En 2010 parait son premier ouvrage, Le Clan des femmes, qui traite de la polygamie dans un village africain du début du XXè siècle.

Son deuxième roman, Si d’aimer …, est l’un des dix ouvrages sélectionnés pour le prix Ahmadou-Kourouma 2013 du Salon international du livre et de la presse de Genève. A travers ses oeuvres, Hemley Boum promène le lecteur au gré de ses investigations centrées autour de  la condition des femmes malmenées par les hommes mais, souvent frappées par le tragique de l’histoire. Dans des fresques déployées, elle revisite dans Le clan des femmes, Si d’aimer (La Cheminante 2012), Les Maquisards, (La Cheminante, 2014, prix de la CENE 2016, Grand prix Adlef d’Afrique noire, 2016).

Gabriel Okoundji, écrivain poète franco-congolais. Gabriel « Mwénè » Okoundji, né à Okondo, village du district de Ewo, département de la Cuvette-Ouest en République du Congo, est un poète aux multiples ouvrages. Ses origines familiale et ethnique le destinaient à un avenir de Mwénè, c’est-à-dire de chef traditionnel légué. Il passe toute son enfance dans son village natal, élevé par ses mère et tantes, « ces femmes nées sous le règne de la nécessité », écrira-t-il plus tard dans Enigmes, l’un des titres de son premier recueil.

Gabriel Okoundji explore les potentialités de l’écriture poétique, qui sous sa plume se fait prospective, prophétique et initiatique. Sa poésie sonde l’humain et traverse l’âme du mortel dans ses pérégrinations aussi bien philosophiques qu’existentielles. Questionnement sur la facture du verbe, la poésie de Gabriel Okoundji explore les versants de la parole entre ombre et lumière, métaphore et énigme, signe et symbole.

Awa Sène Sarr, le vrai visage de Karaba la sorcière comédienne sénégalo-belge. Grande invitée surprise du festival, elle a marqué à jamais sans le savoir l’imaginaire des petits enfants du monde et contribué à donner corps à la figure de la sorcière et marquera la postérité dans la saga Kirikou de Michel Ocelot où elle incarne le rôle de Karaba la sorcière … Oui, cette voix- là même qui a fait trembler adultes et enfants !

Pur produit de l’Institut national des arts, pensionnaire du prestigieux théâtre national Daniel Sorano pendant plus de trente ans, Awa Sène Sarr a su donner vie aux plus grandes figures de l’art dramatique par ses prestations remarquées dans : l’exil d’Alboury, Tête d’or de Paul Claudel, Les bonnes de Genet, Le malade imaginaire de Molière, Le monologue du vagin … et la liste est longue.

Makenzy Orcel, écrivain haïtien. Né à Port-au-Prince en 1983, Makenzy Orcel a été propulsé au-devant de la scène par son premier roman. Marqué comme tous les écrivains de sa génération par le séisme qui ravagea Haïti en 2010. Il publie Les immortelles, sorte de témoignage insolent d’une prostituée.

Ce roman très remarqué, salué par le prix Thyde Monnier de la SGDL, est suivi en 2015 par son deuxième roman l’Ombre animale, qui fait une entrée tonitruante dans le monde littéraire, avec une salve de prix.

Orcel Makenzy, a reçu les prix et distinctions ci-après : prix Thyde Monnier de la société des gens de Lettes pour Les immortelles, Mémoire d’Encrier, 2010 ; prix de littérature d’expression française Grahn-Monde ; prix littérature-monde pour L’Ombre animale, Zulma, 2016 ; prix Louis Guilloux pour L4Ombre animale, Zulma, 2016 ; prix Ethiophile pour L’Ombre animale, Zulma, 2016 ; prix Caraïbes de l’Adelf pour L’Ombre animale, Zulma, 2016.

Yvan Amar, journaliste français. Producteur à Radio France internationale (RFI) depuis 1987. Longtemps professeur de français, il continue à s’occuper des émissions sur la langue à RFI. Egalement producteur à France-Culture, il est l'auteur des émissions musicales thématiques (la prison, le train, l’enfant prodige, le Mississipi …) des portraits-enquêtes (Gil Evans, Thelonious Monk, Art Tatum …, des magazines d’actualité musicales (Un Poco agitato, Laissez-passer, l’oreille d’un sourd …). Et pendant quatorze ans, il a organisé le concert de jazz de France-Culture, Transcontinentales.

Bruno Okokana

Légendes et crédits photo : 

Photo 1 : Tidiane N'Diaye Photo 2 : Gabriel Okoundji Photo 3 : Awa Sene Sarr la comédienne Photo 4 : Yvan Amar

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