Journée internationale des droits de la femme: Retour sur l’ensemble des activités organisées par l’IFC

La déambulation que prône cette structure culturelle fait à trait à l’évolution des mentalités et du raisonnement des femmes. Ainsi, l’entrée en matière de cette programmation, qui s’étendra jusqu’au 22 mars, s’est ouverte par l’exposition photos d’Armel Mboumba Madingou, photographe professionnelle et membre du collectif Elili.

« La femme d’aujourd’hui doit être en marche. Cette dernière ne doit pas être assise chez elle sans rien faire. Elle doit créer et apporter sa vision des choses dans cette nouvelle société », martèle la photographe.

Ses clichés viennent en appui à la citation, car on y voit des femmes travailleuses, notamment celles qui évoluent chez les sapeurs-pompiers, les vendeuses, joueuses, secrétaires, élèves et bien d’autres.  La photographe indique que « cette exposition montre la valorisation de la femme dans la nouvelle société ».

Elle va plus loin dans cette symbolisation dans les couleurs qu’elle a choisies pour cette exposition notamment le noir et le blanc. Selon Armel Mboumba, les photos en noir et blanc nous renvoient à l'ancienne époque, les souvenirs des mamans au champs. Alors que celles en couleur présentent les actuelles (Femmes entrepreneuses, étudiantes, athlètes, etc.)

Afin de laisser libre cours aux désireuses et les interpeller à oser, cette exposition durera une semaine.

Autres programmations, le débat d’idées dont l’exposition a fait place. C’est sur le thème « la parité » que Jocelyne Milandou, présidente nationale de l’Association des femmes juristes du Congo et Nadia Macosso membre de ladite association se sont joints à d’autres femmes pour réclamer ce qui leur est dû. C’était une occasion pour l’association des femmes juristes du Congo de solliciter l'adoption de la loi sur la parité, afin que la femme jouisse de ses droits dans tous les domaines.

L’échange axé sur l’égalité entre l’homme et la femme ; la formation des femmes sur la parité ; les stratégies de sensibilisation à la parité et le manque d’engouement des femmes aux débats sur les questions du genre a été rehaussé par la présence de l’ambassadeur de France au Congo, Bertrand Cochery. « La parité ne peut pas avoir de sens sans que la femme s’appuie sur la connaissance de l’égalité des droits entre les femmes et les hommes ; la protection des femmes depuis l’enfance : le respect de l’intégrité ; le droit fondamental  à l’éducation et à la défense », a-t-il déclaré dans son allocution, avant d’ajouter que « les femmes sont dans l’ignorance de leurs droits ».   

Après le débat, place à une séquence cinéma, avec la projection du film « Des femmes et des hommes » de Frédérique Bedos. Le film met en exergue l’inégalité des sexes. D’après le synopsis, la femme est toujours victime de discrimination, quel que soit sa religion, sa culture ou son niveau d’éducation.

À travers un tableau irrépressible de l’histoire des femmes actuelles, ce film se positionne comme un sensibilisateur de véritables enjeux historiques, politiques et économiques des discriminations dont les femmes font l’objet, partout dans le monde.

Pour lier l’utile à l’agréable, la chanteuse et musicienne Gladys Samba s’est donnée à cœur joie à sa passion, pour une partie de Jazz au féminin.  Dans une ambiance riche en sons, teintée de folklore et de jazz, Gladys Samba s’est entourée de talents comme Romaric Zika, Eric Ntombani, Christha Kanu, Press Mayindou et Gilles Samaël Mielenandi, pour donner du rythme à cette lutte paritaire.

Soulignons que cette programmation consacrée à la journée mondiale des droits de la femme prendra fin le 22 mars autour d’un débat portant sur « Les droits des femmes migrantes ». Il sera une fois de plus animé par la présidente nationale de l’Association des femmes juristes du Congo, Jocelyne Milandou.

Partout ailleurs dans le monde, la 40eme Journée internationale des femmes est célébrée sous le thème « Les femmes dans un monde du travail en évolution : pour un monde 50-50 d’ici 2030 ».