Théâtre: les doyennes congolaises des planches n’en finissent pas d’émerveiller

Lundi 6 Mars 2017 - 17:45

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimableEnvoyer par courriel

Femmes au foyer pour certaines et retraités pour d’autres, Raïssa Nzitoukoulou, Adolphine Milandou, Georgette Kouatila et Alphonsine Moundélé, ont tenu en haleine le public  de l'Instutut français du Congo (IFC) tout au long du spectacle.

Sur les planches de l’IFC, ces comédiennes ont pour la première fois fait un rendu du projet de création théâtrale de Jean Felhyt Kimbirima, metteur en scène, comédien et directeur artistique de la compagnie Plateau Kimpa Théâtre.

Tiré du texte de Kani Kabwe Ogney, la pièce met en exergue les libertés et plus particulièrement celles des détenus politiques. Les scènes faites de dialogue entre la mère, la femme et les deux voisines de Siméon, personnage clé de la pièce ont permis de poser le drame qui se jouait.

Narration

Siméon, détenu politique devrait sous peu être libéré, selon la promesse faite par le chef de l’Etat aux prisonniers politiques. Après plusieurs reports, le jour venu où cet engagement devrait prendre corps. Entre longue attente et désire de le revoir, sa mère et sa femme s’approchèrent du parloir pour attendre leur cher fils et époux. Deux voisines les rejoignent en signe de solidarité pour apaiser leur angoisse.

Des heures passèrent avant que la grille ne s’ouvre. Les déficitaires de l’armistice commencèrent à palper leur liberté rendue, ils se dirigèrent vers le véhicule qui devrait les conduire à la porte d’une nouvelle vie. Un premier sorti, puis un deuxième, le troisième s’en est suivi et bien d’autres, Siméon n’apparaissait toujours pas, « Mais quand est-ce qu’on va le faire sortir, ne savent-ils pas que nous l’attendons impatiemment », lance sa femme, avant que les grilles ne se referment. Les deux voisines abattues se rendirent à l’évidence, tandis que sa mère et sa femme refusèrent elles de  laisser mourir leur espoir.

Le talent des comédiennes fait assoir l’espoir et la solidarité qui se dégagent de la pièce. Les 40, 35 et 8 ans d’expérience des comédiennes lui ont offert une dimension intergénérationnelle très enrichissante.

Écrite il y a trois ans et rendue pour la première fois le 24 février dernier à l’IFC, cette pièce promet un bel avenir.

 

 

 

Durly Emilia Gankama

Légendes et crédits photo : 

Les Quatre comédiennes livrant spectacle

Notification: 

Non