Sanzas de Mfoa : la 14e édition récompense neuf catégoriesJeudi 9 Février 2017 - 19:15 Comme l’exige ce qu’est devenu un mythe, le groupe Germain Pella Yombo (GPY) a été une fois encore au rendez-vous annuel pour célébrer la vie culturelle du Congo en organisant le week-end dernier à l’Institut français du Congo (IFC) la quatorzième cérémonie consécutive des « Sanzas de Mfoa », le trophée des créateurs. Le trophée « Sanzas de Mfoa », qui récompense les artistes congolais ayant excellé l’année d’avant, a été porté sur les fonts baptismaux en 2003 avec Jean Serge Essous comme premier récipiendaire. Cette quatorzième cérémonie de remise des « Sanzas de Mfoa », le trophée des créateurs, s’est articulée sur trois modules, à savoir la remise des scellés du jury, la remise des trophées et, pour la première fois, en guise d’interlude et afin de sortir des sentiers battus, il y a eu l’interprétation séquencée de la « Marmite de Koka Mbala » de Guy Menga par la troupe nationale de théâtre dans le souci de revaloriser les autres arts. Dans son adresse, Beethoven Henri Germain Yombo, promoteur-manager du groupe Germain Pella Yombo (GPY), a précisé que par sa vocation, son groupe promeut tant sur le plan national qu’international les arts et les lettres du Congo. Si les Sanzas de Mfoa contribue à l’émergence, à la visibilité de certains et à l’hommage de leur vivant à d’autres, la « Nuit du Congo à … » projette une image positive du Congo à l’étranger et tient sa dixième édition le 25 mai 2017 à Rome en Italie à l’occasion de la journée de l’Afrique organisée par la communauté diplomatique africaine. Le groupe retenu pour représenter le Congo est l’orchestre les Bantous de la capitale. « La culture irrigue les nations. Voilà pourquoi j’invite nos artistes à plus d’abnégation, d’ingéniosité et de fierté, parce que leur existence est nécessaire et leur rôle est majeur. Aux pouvoirs publics, du haut de leurs responsabilités nationales, il est bon de soutenir et de consommer le fruit de l’arbre culturel congolais. Ne laissons pas nos artistes rêver leur vie, contribuons plutôt à les soutenir à vivre leur rêve. Serait-ce un crime de sublimer la créativité culturelle de son pays ? Les autorités et les médias d’autres pays l’ont compris. L’art élève en icône ceux qui présentent leur culture aux yeux du monde », a déclaré Beethoven Henri Germain Yombo. Reconnaissant que l'année 2017 est très culturelle surtout avec la tenue de la onzième édition du Festival panafricain de musique (Fespam), Beethoven Henri Germain Yombo, s’adressant au ministre de la Culture et des Arts, a dit : « À titre de contribution, prenez garde, organiser c’est préoccupant, les Congolais ont la manie du beau rôle et la critique facile. Toutefois, bon vent monsieur le ministre ». Ont été concernées pour la quatorzième édition les catégories suivantes : la sculpture, la peinture, la mode, le cinéma, le théâtre, la littérature et la musique. Outre cela, ce trophée récompense aussi les artistes pour l’ensemble de leur œuvre, les mécènes, les sponsors et autres avec le prix promotion culturelle et le prix spécial du jury. Amour Sauveur Memy qui a eu l’honneur de présider pour une fois de plus aux travaux de jury des Sanzas de Mfoa, quatorzième édition, s’est exprimé en ces termes avant de reverser les scellés des récipiendaires. « En cette période de récession où l’on parle de diversifier l’économie, il faille compter avec la culture. Car il y a quelques années, le conseil des Nations unies a reconnu la culture comme facteur de développement. Et le président Senghor de son vivant disait : « Toutes les richesses peuvent s’épuiser mais sauf la culture ». Dans cette union de force et dans cette fusion entre les créateurs et les décideurs, assurément ensemble, nous irons plus loin. » Catégorie promotion culturelle : Sorel Eta ; Catégorie sculpture : Faustin Ndouniama ; Catégorie peinture : Jacques François Iloki ; Catégorie mode : Guelaurd Kikabou ; Catégorie cinéma : Richi Michaël M’Bébélé ; Catégorie théâtre : le groupe Brazza comedy ; Catégorie musique : Kevin Mbouandembenga ; Catégorie littérature : Emmanuel Ngoma Nguinza ; Prix spécial du jury : Fortuné Arsène Bateza. Signalons que le trophée est sculpté sur de l’ébène par l'artiste sculpteur congolais sylvestre Mounkala. Bruno Okokana Légendes et crédits photo :Photo 1 : Kevin Mbouande-Mbenga, meilleur musicien congolais
Photo 2 : Le prix promotion culturelle remis à Sorel Éta qui s'est fait représenter
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