Vient de paraître : Sylvestre Ossiala et Angélique Ngoma publient « Croissance sans emplois en Afrique »

Cet ouvrage, préfacé par l’ancien Premier ministre sénégalais et ancien directeur de cabinet de Léopold Sédar Senghor, Moustapha Niasse, est suivi de la contribution de l’Afrique francophone à la Cop 21 pour un développement durable.

Il pose une problématique très capitale, à savoir, le bon fonctionnement d’une économie exige cinq fonctions que sont : la production; la consommation; l’épargne; l’investissement et la répartition.

Les deux auteurs ont mis à jour cette vérité troublante : les économies africaines ne disposent que de quatre fonctions puisque la fonction de production en est absente. « l’Afrique ne produit pas, elle ne sait que consommer ce qui est produit par les autres continents. Pourquoi l’Afrique ne se gênerait-elle pas de ce qui gêne tous les Africains ? Quel avenir l’Afrique offre-t-elle à ses artisans, si talentueux et si ingénieux ? », peut-on lire à la quatrième de couverture de l’ouvrage.

En proposant les voies de sortie de l’atypisme des économies africaines, les auteurs de ce livre donnent à l’Afrique les moyens de son développement réel et l’opportunité d’être au diapason des autres continents et cheminer ensemble vers l’égalité véritable des peuples et l’équilibre de l’humanité.

Cet ouvrage, indiquent les auteurs, évoque les indicateurs de performance applicables à certains ministères, la place de choix de l’artisanat dans le processus d’industrialisation endogène des Etats. Par ailleurs, ont-ils poursuivi, la formation du capital humain, la bonne gestion des plans de carrière des cadres et des hommes politiques, la tolérance, la méritocratie dans l’administration, l’instruction des femmes et leur responsabilisation, l’apport de la diaspora, la mise en œuvre effective de la francophonie politique et surtout économique… sont présentés comme des fertilisants de l’émergence et du développement de l’Afrique.

La francophonie économique, ont écrit les auteurs, donne le primat à l’agriculture et au tourisme dans le développement des Etats. Pour que ces deux secteurs socio-professionnels, ont-ils ajouté, assurent la croissance des économies tout en préservant l’emploi en leur sein, elle recommande que ces économies œuvrent à leur industrialisation de manière endogène en s’appuyant sur l’artisanat local.

                                                 Qui sont Sylvestre Ossiala et Angélique Ngoma ?

De nationalité congolaise, Sylvestre Ossiala est économiste et enseignant d’économie pétrolière à l’Université Marien-Ngouabi de Brazzaville. Actuellement, il est le deuxième vice-président de l’Assemblée nationale du Congo.

Angélique Ngoma, quant à elle, est gabonaise. Elle a été plusieurs fois ministre, notamment du Travail et de l’emploi. Angélique Ngoma est actuellement députée et présidente de la commission « Environnement et développement » de la Chambre basse du Parlement gabonais.