Kezi Willys, une artiste-peintre au Premier Forum AGYP Jeunesse et Entrepreneuriat Afrique et FranceMercredi 7 Décembre 2016 - 14:45 Perdue de vue sur les rendez-vous des expositions de villes africaines depuis 2014, l’artiste-peintre originaire de la RD Congo comptait parmi les décideurs publics-privés des patronats africains et leurs parties prenantes Afrique-France. En marge de ce rendez-vous qui s'inscrit notamment dans la perspective du 27e sommet Afrique-France de Bamako en janvier 2017, sa présence pouvait paraître surréaliste. Et pourtant, Kezi Willys était bien là, fière, en tant qu’artiste-peintre, de représenter son pays, la RD Congo, au premier forum qui a réuni du 6 au 7 décembre : décideurs publics et privés; jeunes; médias; diasporas; entrepreneurs; startupers et entreprises; réseaux d'éducation/formation; patronats africains et leurs parties prenantes Afrique-France. L’artiste-peintre, alias Twingo, diplômée de l’école des Beaux-arts de Kinshasa, est venue avec trois toiles accrochées en bonne place dans les locaux du MEDEF, au siège du patronat français de la rue Bosquet, dans le septième arrondissement de Paris. « Nous avons tenu à associer le travail de Kezi Willys du fait de sa touche personnelle dans le mélange de couleurs vives et leur manière d’exprimer les émotions humaines. L’entrepreneuriat, c’est aussi cette sensibilité au féminin », a justifié un des organisateurs. Entre les intermèdes des tables rondes dédiées aux thématiques sur les potentiels et les talents de la jeunesse : la force des réseaux de la diaspora ; la numérisation du continent ; la diversification de l'économie ; les infrastructures, l'éducation et la formation ; l'entrepreneuriat ; les femmes en Afrique ou le développement des territoires, le travail de Kezi Willys avait légitimement sa place bien perceptible et appréciée par les participants au forum. « Cette visibilité auprès des entrepreneurs m’a permis de rechercher des mécènes, aujourd’hui rares dans notre métier », a confié l’artiste-peintre. « Dans cet espace où il était question de conscientiser la jeunesse africaine sur ses capacités d’entreprendre, mes tableaux ont convié le public à enrayer l’éternelle tentation d’aller trouver le bonheur ailleurs », a expliqué Kezi Willys, dont l’une des peintures figuratives donnait à voir des jeunes femmes coquettes, embarquées à bord d’un avion en partance vers « l’ailleurs », voyageant sans aucun bagage susceptible de leur permettre le commencement d’une nouvelle vie digne. « Le rêve ne suffit pas », a-t-elle ajouté. Adepte de la recherche par l’art jusqu’à atteindre la manière d’apposer la touche qui donne l’intensité expressive particulière à ses œuvres, Kezi Willys continue à travailler sa peinture figurative pour la cause de la femme africaine. Elle s’émeut sur l’actualité des migrants qui, chaque jour, payent de leurs vies en pleine mer, ayant cru trouver le paradis « ailleurs ». « Je travaille également pour obtenir un jour une vraie parité à 100 % homme-femme » et « que le statut de la femme en 1940 ne soit plus le même en 2016. Je revendique plutôt celui de la femme devenue mère de la Nation Afrique, capable d’enfanter, garante de la stabilité sociale, et non celui de la femme victime des guerres ou des rêves des réseaux sociaux », a confié l’artiste-peintre, rassurée du bel engouement que suscite l’Afrique à l’international, remerciant au passage les organisateurs pour l’avoir conviée à ce Forum AGYP Jeunesse et Entrepreneuriat Afrique et France : « des Afriques remplies d’espoir de développement ». Marie Alfred Ngoma Légendes et crédits photo :Photo : Kezi Willys devant une de ses oeuvres "Sans nom" au siège de MEDEF à Paris
Crédit photo : Marie Alfred Ngoma
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