Cyriaque Bassoka a représenté le Fespam au Babel Med Music de Marseille

Mardi 22 Mars 2016 - 19:17

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La 12ème édition du Babel Med Music de Marseille a pris fin le weekend end dernier. Cyriaque Bassoka qui a représenté le Fespam à ce rendez-vous des professionnels des musiques  du monde, tire les leçons de cette première participation du Fespam à ce genre d’évènements.

Les Dépêches de Brazzaville : Nous sommes au terme du Babel Med Music. Que peut-on retenir de ces trois jours ?

Cyriaque Bassoka : Nous pouvons dire que ces trois jours ont été positifs. C’est la première fois que le Fespam participe à un tel salon professionnel et nous constatons que beaucoup de gens ne connaissaient pas le festival. Vue l’engouement qu’il y a eu sur le stand surtout la journée du 18 mars ou beaucoup de professionnels sont passés - des anglophones, néerlandophones, germanophones, etc. -  Tous étaient très content de découvrir ce festival qui se tient au cœur de l’Afrique. Ces derniers voulaient savoir comment faire pour participer, envoyer des artistes, etc. Tout cela est un plus il reste à travailler tout ce relationnel acquis pour qu’ils viennent au Fespam.

LDB : Quel observations avez-vous eu de ces personnes qui approchaient le stand du Fespam ?

CB : Premièrement la curiosité et le fait que le festival soit panafricain. Et comme ils n’ont en jamais entendus parler, cela réveille la curiosité du visiteur. Et puis le fait qu’il y ait sur la banderole beaucoup de drapeaux africains leur question étant de savoir si le festival est uniquement réservé aux pays africains. Il fallait préciser qu’il concerne aussi les musiciens de la diaspora. Beaucoup de Caribéens se sont approchés de nous ainsi que des tourneurs et managers de Madagascar et du Maghreb. Pour moi cette présence au Babel a été capitale.

LDB : Quelle action allez-vous entreprendre pour que le Fespam tire profit de ces contacts noués ?

CB : Nous allons réfléchir la dessus avec la direction du Fespam, voir comment en retour faire venir ces tourneurs sur l’édition 2017 du Fespam. C’est à nous d'en étudier le mécanisme. Les journalistes aussi sont intéressés, nombreux sont venus sur le stand et cherchent à connaitre le Fespam. Ce sera pour nous une manière de faire connaitre Brazzaville et le Congo. Le côté découverte a été une première chose ; à présent il nous reste à étudier comment les faire venir sur le festival.

LDB : Peut-on dire que cette présence du Fespam va se répéter lors des prochaines éditions du Babel Med Music ?

CB : Je crois qu’il faut que le Fespam soit présent. Et cela a été aussi l’avis de certains présidents de réseaux, comme celui de la zone franche qui est venu me féliciter en disant, que c’est une grande première de voir le Festival sur un marché de la musique. Ils sont prêts a nous accompagner sur beaucoup de choses telles que les stratégies à créer pour développer le Fespam au niveau international afin qu’il soit coté à diférents niveaux. Mon premier message c’est de dire à la direction du Fespam et aux autorités culturelles du pays de faire de sorte que le Fespam soit dans toutes les grandes manifestations car c’est un vecteur de communication pour notre pays. Il est le plus grand évènement de musique que nous avons au Congo. Il faut étudier la possibilité d’aller sur les festivals comme Visa for Africa. J’espère que l’équipe dirigeante du Fespam tirera profit de cette participation pour aller plus loin et préparer le Fespam 2017.

LDB : Pour conclure ?

CB : Mon souhait est que par ce genre de sortie, le Fespam puisse corriger ce qui n’a pas marché et coopérer avec d’autres structures. Au niveau de la communauté des musiciens s’appuyer sur le Fespam afin d’être présent dans des lieux comme le Babel Med en remettant des dossiers  et leurs biographie car le Fespam peut les représenter ici. Nous avons vu le Mali, la Guinée, le Cap vert, le Maroc avec les dossiers biographiques de leurs artistes. Nous devons étudier cette possibilité que nos artistes aient ces dossiers  et des biographies qui permettront de chercher des tourneurs. Le Fespam peut permettre aux artistes congolais de voir l’international par ce genre de salon, les représenter, les commercialiser  et les proposer à des tourneurs dans des salons comme le Babel Med. Voilà ce que le Fespam pourra rapporter aux artistes congolais.

 

 

 

Hermione Désirée Ngoma

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