Parution : Jean Claude Olombi titre Guerre et paix : leçons de l’intervention de l’ONU en République Démocratique du CongoJeudi 10 Mars 2016 - 17:30 Ce livre de 223 pages publié aux éditions L’Harmattan est une collection études africaines-série politique. Préfacé par Pascal Gayama, ministre plénipotentiaire, ancien secrétaire général adjoint de l’OUA et ancien président du Conseil de sécurité de l’ONU, cet ouvrage a été présenté aux Dépêches de Brazzaville, le 10 mars, par son auteur. Il est dorénavant disponible chez les libraires.
L'ouvrage de Jean Claude Olombi contient deux titres dont le premier porte sur Les causes de la guerre en République démocratique du Congo (RDC) et le second sur l’Intervention des Nations unies en République démocratique du Congo. Chacun de ces titres est subdivisé en deux chapitres. Il s’agit de : Les causes endogènes pour le premier chapitre et Les causes exogènes pour le second chapitre. Le titre 2 est subdivisé également en deux chapitres, à savoir Le cadre juridique et institutionnel et La réponse globale et durable à la guerre comme deuxième chapitre. L’objet principal de cet ouvrage est de mesurer et de comprendre les causes de la crise en RDC, depuis son accession à l’indépendance, le 30 juin 1960 jusqu’à la date d’aujourd’hui et le rôle que joue l’ONU dans ce pays, depuis plus d’une décennie. En effet, aux tâches traditionnelles de cessation des hostilités et de patrouilles militaires se sont ajoutées des actions en faveur de la reconstruction politique, sociale, économique, militaire et culturelle. Les composantes civile, policière, administrative, humanitaire, judiciaire, électorale et médiatique figurent en bonne place. L’auteur énumère le but essentiel des Nations unies qui est de : maintenir la paix et la sécurité internationale (prendre des mesures collectives efficaces en vue de prévenir et d’écarter les menaces à la paix et de réprimer tout acte d’agression ou autre rupture de la paix et réaliser par des moyens pacifiques, conformément aux principes de la justice et du droit international, l’ajustement ou le règlement de différends ou de situations de caractère international susceptibles de mener à une rupture de la paix). L’action en faveur du maintien de la paix au plan international est toujours l’objet de nombreuses critiques en raison de la faiblesse de ses résultats. En RDC, les Nations unies soutiennent le gouvernement dans ses efforts de consolidation de la paix et ses activités de développement afin d’assurer la stabilité à long terme du pays. Sans la paix, il ne saurait y avoir ni développement ni démocratie. Sans développement, la démocratie perdra ses fondements et les conflits se multiplieront. Sans démocratie, un développement durable est impossible. Et sans développement, la paix ne saurait être longtemps maintenue. Mission d’observation, la Monuc, devenue la Monusco, s’est finalement muée en une mission multidimensionnelle, sous chapitre VII, accomplissant diverses tâches allant de la sécurité des populations au soutien au processus électoral, en passant par le désarmement des groupes armés locaux ou étrangers ainsi que l’appui aux réformes institutionnelles. Du fait de la persistance de groupes armés et de leur criminalisation croissante à l’est du pays, la doctrine opérationnelle de l’ONU a évolué d’une classique présence rassurante sur le terrain à une implication croissante dans les opérations offensives ciblées et limitées en appui aux Fardc. De ce fait, l’ouvrage analyse les acquis en matière de sécurité et les actions à mener en matière de gouvernance démocratique et de stabilisation du pays. L’ONU n’a pas été créée pour faire la guerre mais pour réaliser la paix... L’actualité de cet ouvrage est à ce sujet incontestable. Préfaçant cet ouvrage, Pascal Gayama a écrit : « En déployant un contingent de près de 20.000 hommes, excusez du peu, le conseil de sécurité en a fait, sous son contrôle vigilant, comme une vitrine en matière d’opérations de maintien de la paix dans le monde. Outre la vigilance, la tâche est de celles qui exigent transparence, opposables à tous les protagonistes d’une situation qui, en soi, ne devrait laisser personne indifférent. » Cet ouvrage est issu d’un mémoire amendé de troisième cycle en relations internationales, soutenu le 13 mars 2014 au Centre d’études diplomatiques et stratégiques de l’école des hautes études internationales de Paris, sous la direction de M. Fouad Nohra, et entrepris sous la direction de Mme Dominique Bangoura, présidente de l’Observatoire politique et stratégique de l’Afrique, université Paris, Panthéon-Sorbonne. Colonisé dans les années 1880 par l’explorateur britannique Henry Morton Staley pour le compte du Roi Léopold II de Belgique qui en a fait sa propriété personnelle, le Congo devient officiellement une colonie belge en 1908. Administré avec une forte brutalité, le pays a une économie de type mercantiliste dans laquelle les ressources naturelles (mines, caoutchouc, etc.) sont exploitées au profit du développement industriel de la Belgique. La conférence de Berlin de 1885 attribue au roi des Belges, Léopold II, la souveraineté sur le pays. La Belgique l’administre entre 1908 et 1960. Depuis le 30 juin 1960, la RDC est devenu un état indépendant. Jean-Claude Olombi est titulaire d’une maîtrise en droit. Il est aussi détenteur d’un certificat de l’école de guerre de Paris, d’un master of arts in diplomacy et d’un diplôme de troisième cycle en relations internationales approfondies du Centre d’études diplomatiques et stratégiques de l’école des hautes études internationales de Paris. Membre du conseil économique et social, il est doctorant (PhD) en relations internationales et diplomatie. Jean-Claude Olombi est l’auteur de La profession d’huissier de justice au Congo, L’Harmattan, Paris, 2008 et La profession de commissaire-priseur judiciaire : Statut, organisation professionnelle et responsabilité, L’Harmattan, Paris, 2009. Bruno Okokana Légendes et crédits photo :Photo 1 : Jean-Claude Olombi
Photo 2 : La couverture du livre de Jean-Claude Olombi
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