Pointe-Noire : la mairie reprend la gestion du Centre Culturel Jean Baptiste Tati Loutard

Vendredi 3 Juillet 2015 - 20:30

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A Pointe Noire, le Centre Culturel Jean Baptiste Tati Loutard (CCJBTL) s'affirme depuis sa création, en 2012, comme un espace culturel de référence. Entièrement financé par l’entreprise pétrolière française Total, il est en passe de changer de main. Dans un mois, la Mairie de Pointe Noire en prendra la gestion.

 

 

La Mairie, y arrivera-t-elle ? La question se pose aujourd’hui parce que le Centre Culturel Jean Baptiste Tati Loutard se prépare à être entièrement géré par la Mairie de Pointe-Noire. Cela résulte en effet des accords signés entre Total et la Mairie de Pointe Noire. Si celle-ci, dans le cadre de la réalisation de ce projet, avait cédé à Total le site où est établi le Centre, la gestion de la structure lui reveviendrait au bout de quelques années.

Ce sera manifeste dès le début du mois d’août 2015.  Une nouvelle ère, et surtout un nouveau défi à relever pour le Maire de Pointe Noire Roland Bouiti Viodau et son administration. Ils auront la lourde charge de pérenniser et de développer les acquis du centre culture dirigé par Edmond Roch Alain Ngoma, un passionné de la culture formé en management et en médiation culturelle.

En trois ans, le Centre Culturel Jean Baptiste Tati Loutard s’est imposé comme un espace privilégié  des rencontres et échanges culturels. Espace de concert, aires de jeu et d’exposition, bibliothèque, cyber café constituent le lot  dont la programmation affiche chaque trimestre des évènements divers et variés destinés au jeune public et au plus grand. La jeunesse, auparavant limitée à l'Institut Français, seul cadre connu, y trouve désormais un nouveau lieu de réflexion et d’épanouissement culturel et sportif ancré dans le tissu social local.

En effet, dans les réflexions qui ont accompagné sa création, explique Edmond Roch Alain Ngoma, « je soutenais l’idée de faire du centre un espace autonome qui se démarque de ce qui existe déjà notamment avec l’Institut Français. Il fallait un espace propre à nous qui tient compte de nos spécificités en y apportant les normes standards reconnues à l’international. »

Plus qu’un mois…

À l’approche du nouveau virage qui exigera la Mairie de Pointe Noire de financer à elle seule 80 à 90 % du budget global de ce Centre Culturel, son directeur Edmond Roch Goma se montre plutôt optimiste quant à l’avenir de la structure dont il a la charge. Selon lui, la culture devient l’une des grandes priorités de la ville de Pointe Noire, confiant : « Je me réjouis que l’on prenne conscience qu' investir dans la culture c’est investir sur l’avenir d’une nation. Je suis heureux de voir le conseiller municipal adhérer à cette logique. » Malgré cet optimisme, il est conscient des limites que peut avoir l'escarcelle de la Mairie. « Nous savons qu’elle (la mairie NDLR) aussi dépend d’en haut. Et si les financements n’arrivent pas à temps à elle, tout risque d’être bloqué », dit-il. 

Aussi explique t-il qu' une réflexion est entamée en vue de la création d’un club de partenaires dont les missions porteront sur l’aide au financement de 20 à 30 % du budget du Centre Culturel Jean Baptiste Tati Loutard. « L’idée est de s’adresser aux entreprises et à certaines institutions de la place afin qu’elles subventionnent une part de notre budget. Nous nous y attelons avec l’objectif  d’avoir d’ici à 2016 un club de partenaires stables ».

Une démarche qui a tout son sens au regard des difficultés rencontrées par les directeurs des institutions culturels à faire fonctionner leur structure. 

Meryll Mezath

Légendes et crédits photo : 

Photo: Les jardins du Centre Culturel Jean Baptiste Tati Loutard Photo 2: La bibliothèque de ce centre accueille régulièrement les jeunes de différents quartiers de Pointe-Noire

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