Publication : « Le Protocole de Brazzaville, une victoire congolaise méconnue » présenté au public

Lundi 22 Juin 2015 - 11:30

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Le ministre des Mines et de la géologie, Pierre Oba, auteur chez Karthala, d'un ouvrage intitulé : « Le Protocole de Brazzaville, une victoire congolaise méconnue » était face au public le 20 juin à Brazzaville.

L'ouvrage relate le processus de négociations qui aboutit le 13 décembre 1988, à la signature du protocole de Brazzaville, puis de l’accord tripartite du 22 décembre, à New-York, aux Etats-Unis d’Amérique, prélude au retrait des troupes étrangères de l’Angola, à l’indépendance de la Namibie,  à la libération de Nelson Mandela et à la fin de l’apartheid en Afrique du Sud.

L’auteur a indiqué, d’entrée de jeu,  devant une assistance composée entre autre de diplomates étrangers, qu’il ne souhaitait pas livrer ces confidences au public si certaines personnes ne réclamaient  pas injustement leur implication dans ce dossier en méprisant, a-t-il dit, la  victoire de la diplomatie congolaise, méconnaissant ainsi, par la même occasion,  a-t-il martelé, le grand apport du président Denis Sassou N’Guesso, dans ce processus. Pierre Oba a révélé que ces négociations étaient plus une affaire de sécurité que de la diplomatie, parce qu’il fallait  les gérer en toute discrétion.

 C’est sur insistance du couple Malu-Malu, a-t-il dit, que Pierre Oba, sur autorisation de Denis Sassou N’Guesso, a  consenti  de livrer  les péripéties qui entouraient ces longues négociations. À la question de savoir pourquoi avoir attendu plusieurs années avant de publier un ouvrage d’une telle richesse, Pierre Oba a répondu : « les faits historiques ont besoin de beaucoup de temps pour être mis à la disposition du grand public ».

Invité par un participant à justifier l’emploi de l’adjectif « méconnue » qui exprime le regret et l’amertume, selon lui,  l’auteur a précisé que c’est l’éditeur et son équipe qui ont proposé cet adjectif. Au départ, a-t-il expliqué, le titre de son livre était : « Protocole de Brazzaville, devoir de mémoire ».

 Chef de la sécurité présidentielle et directeur de la police  à l’époque, Pierre Oba avait bénéficié, a-t-il indiqué, de la confiance du Président de la République Denis Sassou N’Guesso dans la conduite de ce dossier. Au point où, a-t-il renchéri, le ministre des Affaires étrangères de l’époque, Antoine Ndinga Oba n’a été informé du dossier que deux ans plus tard. L’auteur a présenté au public tous les hauts et les bas de cette longue marche pour la libération de l’Afrique australe.

C’est ce qui a fait dire à l’ambassadeur Jérôme Ollandet « qu’en matière de négociations, les réunions qui se tiennent la nuit sont parfois plus importantes que celles qui se passent dans les grandes salles au vu et au su de tout le monde ».  C’est ainsi que quelques participants ont proposé  à l’auteur, dont ils pensent être un bon négociateur, de pouvoir s’impliquer dans les négociations  pour exhorter  les Congolais à accorder les violons à propos du débat actuel sur le changement ou non  de la Constitution du 20 janvier 2002, qui les divise.

Notons que cet ouvrage est l’effort combiné de Pierre Oba et du journaliste Arthur Malu-Malu, à qui revenait la charge de présenter au public  les parties constituant ce livre.  

 

   

Roger Ngombé

Légendes et crédits photo : 

1-La tribune 2-Les participants

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