Institut français : la protection de l’environnement au cœur d’un ciné-débat

La « Protection de l’environnement » qui constitue le thème du ciné-débat de ce mois est, on le sait, un sujet de l’heure. L’Institut français (IF) a donc trouvé primordial d’y revenir avec énergie autour de la projection du court métrage Toxic Somalia : l’autre piraterie. Le synopsis livré avec l’annonce de la rencontre qui se tiendra autour de la projection renseigne suffisamment sur sa matière.

Il nous revient dès de « déverser une tonne de déchets toxiques le long des côtes somaliennes ne coûte que 2,50 dollars ». À ce prix-là, il n’y a nul doute que « c’est la décharge la moins chère du monde et une source de bénéfices confortables pour les Occidentaux », apprend-on. C’est assurément sans compter sur le fait qu’en retour, la Somalie en paie un bien lourd tribut. Néfastes, comme l’on peut bien se l’imaginer, « ces polluants anéantissent les ressources maritimes et  provoquent des malformations génétiques et des cancers chez les enfants ». En réaction à cette déplorable réalité, « afin de protéger leurs côtes et tout simplement de survivre, les Somaliens ont abandonné la pêche et se sont tournés vers la piraterie ». Aussi, à ce jour,  constate-t-on avec amertume que la région ne compte plus que « 5% de pêcheurs contre 20% » autrefois.

Dans le film, Ali, membre du conseil d’Hobbyo-contrée du nord de la Somalie entendue comme étant la « capitale de la piraterie » somalienne, explique donc que dans ce pays de la Corne de l’Afrique, « il y a deux types de pirates ». D’un côté, il est question de « ceux qui attaquent les navires » et de l’autre, « ceux qui vident nos mers du poisson et déversent des déchets toxiques », explicite-t-il. Ce sont donc les propos du personnage susmentionné entendus « en conclusion du documentaire de Paul Moreira », nous renseigne RFI, « qui donne la clé du titre : Toxic Somalia : l’autre piraterie ».

La projection de jeudi s’inscrit dans le cadre des fameuses soirées baptisées « Les débats de la Halle ». L’Institut français de Kinshasa les organise en association avec la Maison des droits de l’Homme du Carter Center de sorte à « proposer à un rythme mensuel des soirées de ciné-débat sur des thématiques variées », souligne-t-on. Et de souligner que l’action principale de la Maison des droits de l’Homme susmentionnée « consiste à promouvoir et protéger les droits de l’Homme en RDC ».