Salon international du livre 2015: Les femmes africaines évoquent « le plaisir au féminin »

Elles ont défini la notion de volcan dans ses multiples coutures, en tant qu’ardeur, éruption, impétuosité, sa forme érectile. Elles ont décrit et disséqué, sans tabous et sans une retenue, mais parfois avec humour et poésie, la sexualité chez la femme africaine. Elles considèrent l’ouvrage, à la fois politique et jubilatoire.

Élisabeth Tchoungui s’est interrogée sur la peur du plaisir féminin. Hemley Boum a présenté les raisons qui l’ont poussée à accepter d’écrire une nouvelle sur le plaisir féminin : son amour pour la littérature érotique, « sans crainte de parler » de son  rapport au corps, la découverte de son corps par un plaisir personnel « à travers quoi on découvre tout un continent ». Elle pense qu’«être seule est un préalable pour être en harmonie avec l’autre ».

Pour Axelle Jah Njike, « lire, écrire, choisir, jouir sont des droits universels ». La sexualité passe d’abord par un travail sur soi, par « un jardin personnel qu’il faut cultiver ». Elle y voit une dimension quasi mystique. Les intervenantes ont insisté sur les aspects jubilatoires et politiques qui entourent le sexe. Pour Axelle Jah Njiké, derrière le sexe, il y a des messages qui passent à travers la plume d’autres auteurs. Hemley Boum note, quant à elle, une certaine complexité dans cette jubilation, et une dimension quasi politique, « sans retenue, une vraie affirmation de soi ». Pour elle, une rencontre plaisante avec l’autre passe par un travail sur soi.

« Volcaniques : une anthologie du Plaisir – publié chez Mémoire d’encrier (2014) », est un condensé de nouvelles de 12 femmes, auteures noires, aux âges et environnement variés, qui évoquent le plaisir dans la dimension corporelle, sensuelle et sexuelle.