Littérature : des poètes de Pointe-Noire compatissent à la douleur des victimes du 4 marsMardi 10 Mars 2015 - 16:45 Trois ans après le drame du 4 mars qui a endeuillé de nombreuses familles congolaises, les poètes de Pointe-Noire réunis autour du Salon littéraire Jean Baptiste Tati-Loutard ont publié un recueil de poèmes appelé Elégies du Mayombe Compassion 4 mars 2012. Sa présentation a été faite le 7 mars au Centre culturel Jean Baptiste Tati-Loutard par Joseph Ona-Sondjo et Alphonse Nkala, respectivement président et vice-président dudit salon. Paru aux Editions LMI de Pointe-Noire, le recueil de poèmes Elégies du Mayombe Compassion 4 mars 2012 est une compilation de poèmes de treize auteurs de Pointe-Noire qui, à travers leurs écrits ont interprété le drame et le deuil des familles éplorées. La grandeur de ce recueil de poèmes tient de la force du verbe qui s’y dégage. Les poètes de la côte atlantique, réunis autour du Salon littéraire Jean Baptiste Tati-Loutard et de la direction départementale du livre et de la lecture publique du Kouilou ont initié et préparé ce recueil en donnant puissamment du leur, a écrit l’éditeur. En effet, les poètes se demandent pourquoi tant d’accumulation de drames et tragédies, un acharnement des faits douloureux depuis près d’un demi siècle au Congo (révolution, guerres) et de temps à autre, la nature qui s’en mêle pour obscurcir encore plus l’horizon avec son lot de malheurs (accidents de route, accidents sur la voie ferroviaire, crash d’avion et aujourd’hui, explosion du dépôt d’armes et de munitions de Mpila. « À travers tous ces malheurs qui s’abattent sur nous, on se demande finalement où est le Dieu protecteur ? Pourquoi, nous a-t-il abandonné ? », s’est demandé Joseph Ona et de poursuivre, « par ces poèmes, nous demandons que tout rentre dans l’ordre afin que nous ne revivions plus ce que nous avons connu à Mpila, le 4 mars 2012 ». Des poèmes publiés dans le recueil, deux viennent de France et du département du Niari, tandis que deux femmes de Pointe-Noire, à savoir Marie Jeanne Nganzombo et Magalie Makita ont aussi participé à l’œuvre, qui marque aussi la renaissance du Salon littéraire Jean Baptiste Tati-Loutard. Au cours de cette rencontre et à la faveur de la Journée internationale de la femme, le 8 mars dernier, Magdalie Makita a lancé un cri de cœur à l’endroit de la gent féminine afin qu’elle s’adonne davantage à la lecture et à l’écriture, gage de son épanouissement. Une cérémonie de même nature aura lieu très prochainement à Pointe-Noire, Dolisie puis à Brazzaville. Le Salon Jean Baptiste Tati-Loutard regroupe en effet, les écrivains de Pointe-Noire autour de l’écriture, le livre et la lecture. Ces derniers sont appelés à produire et éditer des œuvres littéraires de qualité. Son but est de pousser les écrivains vers l’excellence. Le Salon littéraire Jean Baptiste Tati-Loutard organise aussi des activités de dédicaces, de présentation d’ouvrages, d’exposition ou de vernissage.
Hervé Brice Mampouya Légendes et crédits photo :photo 1: la couverture du recueil
photo 2: Alphonse Nkala et Joseph Ona dédicaçant le recueil
crédit photo"Adiac" |