Journée internationale de la Femme : l’Unesco a organisé une importante conférence à ParisSamedi 7 Mars 2015 - 16:00 Dans le cadre de la célébration de la Journée internationale de la Femme, il a été organisé le 4 mars au siège de l’Unesco à Paris la Conférence sur le thème « Repensons l’autonomisation des femmes et l’égalité des genres en 2015 et au-delà». L’éducation des filles et des femmes et la reconnaissance de l’importance de l’autonomisation des femmes pour le développement durable ont dominé les débats de cette conférence. L’événement, le premier d’une série de célébrations prévues dans le cadre de la Journée internationale de la femme 2015, a vu six panélistes examiner les progrès réalisés depuis la Conférence mondiale sur les femmes de Beijing en 1995, et les défis qui restent à relever pour l’égalité des genres. Au cours de son discours d’inauguration, la directrice générale de l’Unesco, Irina Bokova, a rappelé la vision qui s’était dégagée à Beijing, où chaque fille et chaque femme pouvait vivre librement et faire ses propres choix, vivre sans crainte de violences, aller à l’école, participer aux prises de décisions, exprimer sa volonté et recevoir un salaire égal pour un travail égal. « Vingt ans plus tard, cette vision reste une source d’inspiration, » a-t-elle déclaré, décrivant les progrès réalisés comme timides. « Nous devons, de nouveau, voir les choses en grand aujourd’hui, » a annoncé Mme Bokova. « Si nous ne témoignons pas de plus d’audace et d’innovation, l’ambitieux agenda de développement actuellement en préparation ne sera pas réalisable. » Pour la directrice générale, l’éducation est l’une des clés du changement, et c’est la raison pour laquelle l’Unesco a fait de l’éducation des filles et des femmes une priorité absolue. La Vice-Présidente de la République islamique d’Iran, Masoumeh Ebtekar, a expliqué aux participants de la conférence que les objectifs fixés à Beijing devaient être réexaminés afin de faire progresser l’égalité des genres de façon plus efficace. Elle a exhorté l’Unesco à recueillir et diffuser des initiatives fructueuses promouvant l’égalité des genres à travers le monde, dans le but d’accélérer les progrès dans ce domaine, indispensable pour parvenir à la durabilité. Laura Chinchilla, ancienne Présidente du Costa Rica, a souligné la nécessité d’une approche beaucoup plus proactive à tous les niveaux pour faire de l’égalité des genres une réalité, notamment dans les domaines politique et économique. « Soyons clairs, a-t-elle dit, plus nous autonomiserons les femmes dans l’économie, plus nous connaîtrons de succès dans leur autonomisation politique et sociale.» Tsetska Tsacheva, Présidente de l’Assemblée nationale de la République de Bulgarie, a quant à elle mis l’accent sur le lien entre égalité des genres, démocratie, et développement durable. En Bulgarie, a-t-elle exposé, l’une des priorités nationales relatives aux droits de l’homme est les droits des filles et des femmes, y compris l’éducation et l’autonomisation, qui a été reconnue comme essentielle pour le développement et doit être inclue à l’agenda pour le développement post-2015. Gertrude Mongella était la secrétaire générale de la quatrième Conférence internationale sur les femmes à Beijing, il y a vingt ans. Rappelant l’énergie et l’enthousiasme autour de l’événement, elle a déclaré aux participants « que l’égalité des genres et l’autonomisation des femmes représentent une révolution, il n’y a pas de marche arrière. Vous ne pouvez pas parler de démocratie sans femmes. »
Hermione Désirée Ngoma |