Sanzas de Mfoa : 13 trophées décernés aux meilleurs créateurs

Pendant que dans plusieurs endroits attractifs de Brazzaville, les amoureux célébraient la fête de la Saint Valentin, l’Institut français du Congo (IFC) répondait présent au rendez-vous de la promotion des expressions, de la créativité et qui célèbre l’excellence : Les Sanzas de Mfoa. La particularité cette année, c’est la participation d’un groupe américain « Le Ballet Bitsini ya Kongo » composé d’artistes de couleur et dirigé par un Américain d’origine congolaise. Une présence saluée par Stéphanie Sullivan qui s’est dit par ailleurs très honorée en tant que marraine. « Nous sommes très chanceux ce soir d’avoir parmi nous ce groupe afro-américain », a-t-elle déclaré.

Elle a surtout remercié Beethoven Henri Pella Yombo, initiateur de ces prix, qu'elle félicité pour ces nombreuses initiatives en faveur de la culture congolaise, s'appuyant, en passant, la « Nuit du Congo à … ». Avec un rappel pour le passage de l'évènement aux États-Unis en mai 2014. Et de s'épandre dans un plaidoyer pour la culture dont on connaît le rôle dans l'émancipation des peuples opprimés en général, et noirs en particulier.

Une pensée pieuse pour tous les artistes décédés

Avant qu’il ne prononce son mot de circonstance, le promoteur- manager des Sanzas de Mfoa, Beethoven Henri Germain Yombo, a demandé à l’assistance d’observer une minute de silence en mémoire des artistes morts courant 2014. 

« Honneurs aux créateurs ! », a lancé Beethoven Germain Yombo. « Cette pugnacité de notre part, cette ingéniosité intègre la vison du président des États-Unis, reformulée lors du Sommet États-Unis d’Amérique quand il a manifesté clairement son intérêt pour l’Afrique. Cet intérêt ne doit pas simplement être économique, politique. Pour notre part, nous pensons que cet intérêt doit aussi être culturel. Voilà pourquoi, dès ce soir, ici à Brazzaville et sous le contrôle de madame l’ambassadeur des USA, nous intégrons efficacement cette vision. »

La culture, parent pauvre de l'État

Le promoteur- manager des Sanzas de Mfoa a profité de l’occasion pour lancer un vibrant cri de cœur en faveur des arts et les lettres au Congo qui ne bénéficient guère de la même attention que  l’exploitation du sous-sol, la faune et la flore. Et de dire que lorsque les vaches à lait cesseront de produire (l’exploitation du pétrole et du bois), seule la culture consacrera au Congo sa visibilité en dehors de ses frontières.

Il a informé l’assistance que la neuvième édition de la « Nuit du Congo à … » se tiendra encore aux États-Unis, précisément à New-York au siège des Nations unies. Plusieurs artistes congolais dont Roga-Roga prendront part à cette édition. 

À propos des treize primés...

Un jury de neuf membres placé sous la présidence de Sauve Gérard Ngoma Malanda, a été mis en place. Deux jours durant, les membres du jury ont travaillé en toute quiétude et en toute liberté. Ainsi, le jury a eu l’impérieuse mission d’abord de faire des propositions objectives et motivées sur les nominés et les récipiendaires dans les différentes catégories culturelles à savoir : promotion culturelle- littérature- peinture- sculpture- mode- théâtre-  cinéma- musique- reconnaissance- mécène culturel- prix spécial du jury ….

De ces propositions, le jury a sanctionné et délibéré pour les acteurs et groupes ci-après :

Catégorie promotion culturelle : Claudia Haïdara Yoka ;

Catégorie littérature : Pierre Ntsemou ;

Catégorie peinture : Doctrové Bantsimba ;

Catégorie sculpture : Guy Romuald Moumbamba ;

Catégorie mode : Jasse Mabiala ;

Catégorie théâtre : Huguette Nganga ;

Catégorie cinéma : Collectif Tozali ;

Catégorie musique : Trésor Mvoula ;

Catégorie reconnaissance : Bitsini bia Kongo ;

Catégorie reconnaissance : Célestin Nkouka ya Célio ;

Catégorie mécène culturel : ECAir ;

Prix spécial du jury : Les Diables-Rouges ;

Prix spécial du jury : l’ambassadeur des USA.