Médias : émotions et condamnation lors de l'inhumation d'Adhet Zambi

Lundi 29 Septembre 2014 - 18:15

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Décédé le 17 septembre des suites d’un accident cardio vasculaire (AVC),  le cameraman de la Télévision pour Tous (TPT), Adhet Zambi, a été inhumé le 27 septembre au cimetière municipal de Vindoulou. 

La dépouille d'Adhet Zambi a été exposée à l’Esplanade de TPT pour permettre à la communauté des communicateurs de Pointe-Noire de vivre les derniers moments avec celui qu'ils ont côtoyé, 12 ans durant, dans les reportages et autres activités. Dans l’oraison funèbre, Jean Pierre Février Ombissa, chargé des ressources humaines et du contentieux, a souligné l’abnégation au travail du disparu. Un homme qui se montrait toujours disponible pour ses collègues. Des qualités qui ont suffi pour qu’il soit promu responsable à la section prise de vue de TPT afin d’encadrer les jeunes caméramen nouvellement recrutés.

Pour  Jibel Tchicaya, responsable syndical, Adhet Zambi mettait toujours l’intérêt général au dessus de tout. Dans son mot, il a fustigé la passivité des autorités politico administratives, le Conseil supérieur de la liberté de Communication compris. Ces entités n’ont rien fait pour décanter la situation sociale que traversent les agents de TPT qui ont accumulé 60 mois d’arrièrés de salaires et 14 ans sans être affiliés à la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS). Des conditions à peine admissibles qui ont réduit de nombreux agents de TPT dans la précarité et l’indigence. C’est dans ces conditions invivables que les nerfs d’Adhet Zambi ont lâché, le précipitant à un AVC fatal. La fille ainée d’Adhet Zambi a parlé d'un père exemplaire, soucieux de l'avenir de ses enfants.

Né le 22 novembre 1965 à Pointe-Noire,  Jean Valère Sylvain Zambi dit Adhet Zambi est titulaire du Baccalauréat technique (1989). Il a été photographe reporter avant d’embrasser le métier d’opérateur de prise de vue. Il a intégré TPT en 2002 et y resté 12 ans.

 

 

Hervé Brice Mampouya

Légendes et crédits photo : 

le cercueil d'Adhet Zambi soulevé par ses proches Crédit photo "Adiac"