Institut français : place aux percussions à la Halle de la Gombe

Connue à la faveur de ses francs battements de tambour à mains nues, Huguette Tolinga s’exerce également au chant et à la danse. Alors qu’elle assurera la seconde partie de la « Soirée percussion » de la Halle de la Gombe, il faudra s’attendre aussi à la voir derrière le micro et exécuter une chorégraphie.

Quoiqu’elle ait choisi d’inclure chants et danses dans son spectacle, Huguette a affirmé aux Dépêches de Brazzaville qu’il sera « dominé par la percussion ». Une façon de rappeler qu’elle reste attaché au tambour, appelé plus usuellement mbonda dans le jargon local, son instrument de prédilection. Le répertoire de la soirée du samedi, nous a-t-elle dit, repose sur des compositions personnelles. L’on y retrouvera des influences de différents rythmes et sonorités de la RDC, notamment des Mongo, Luba, Tetela, Manianga et Chilele. Mais il n’en reste pas moins qu’elle entend y associer d’autres rythmiques africains à l’instar de ceux d’Afrique du Sud et de l’Ouest. Elle a cité au passage Youssou N’Dour comme un des musiciens qui l’ont inspirée dans cette partie du continent.

Si elle avoue son penchant pour un genre plutôt folk, il n’est pas moins vrai qu’Huguette joue une musique éclectique. Il faut croire que son affiliation au groupe féminin Basi na Mizik dont elle compte parmi les membres depuis sa création y est pour quelque chose. Avant la vedette susmentionnée, l’International ballet Tamawata du Congo assurera la première partie de la « Soirée percussion ». Créé en 1995 à l’initiative de Guylain Tamawata, Tamawata s’est constitué de manière bien plus dynamique qu’une simple troupe de danseurs. En effet, il nous revient qu’au fil du temps, il a élargi son champ d’action pour devenir un centre de formation spécialisé en danse et chant traditionnels. Aussi n’est-il pas étonnant de savoir que l’International ballet Tamawata du Congo entend proposer un spectacle inspiré de la danse et musique traditionnelles du Bandundu.