Danse : Andréa Ouamba met ses connaissances au profit des danseurs de Brazzaville

Mercredi 9 Juillet 2014 - 13:28

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Andréa Ouamba, l’un des chorégraphes congolais basés à Dakar et qui excellent en la matière, a animé à Brazzaville un atelier de danse avec dix danseurs chorégraphes congolais sur la thématique de la place de l’humain dans les créations chorégraphiques actuelles

le chorégraphe congolais a relevé la problématique de la nécessité que les créations artistiques soient plus humaines, et répondent aux questions humaines en s’efforçant de quitter l’abstrait dont sont souvent qualifiés les œuvres chorégraphiques.

« Les participants et moi avons trouvé un espace qui était intéressant.  Chacun d’eux a commencé à comprendre que la danse n’est pas seulement le mouvement, on questionne son intérieur, son vécu. Nous sommes partis sur ces questions parce que nous avons la capacité physique de faire des mouvements, mais le questionnement nous manque. Ce qui entoure le thème trouvé des espace pour permettre à un profane de comprendre la danse. »

Ce stage était une invite à la concordance entre les thématiques exploitées et le public. « Il faudrait arrêter de faire de la danse comme quelque choses de beau simplement, elle doit aider une personne qui ne connaît rien de la danse contemporaine à comprendre quelque chose et créer un déclic », a-t-il renchéri.

Andrea Ouamba a exhorté ses stagiaires à être plus proches de l’humain dans leur création, celui pour lequel le travail est destiné en premier lieu, et à sortir des sentiers battus qui ont toujours amené la danse contemporaine dans l’abstrait.

Andrea Ouamba a quitté Brazzaville il y a quatorze ans. C’est à Dakar que son talent a atteint son apogée et qu’il a développé et fait des rencontres qui lui ont donné une autre vision de l’art. En 2001, il crée sa compagnie de danse dans un premier temps composée d’artistes de nationalités différentes.

Il a réalisé avec le  chorégraphe américain Raidy Wilson The Good Dance Dakar Brooklyn, une pièce qui a tourné aux États-Unis pendant trois ans ; et monté pendant six mois le dernier  portait sur les similitudes entre le fleuve Congo et le fleuve Mississippi, une recherche entre les musiques qui sont nées autour du fleuve Congo et du fleuve Mississippi.

Il sera en résidence en octobre à Ouagadougou pour préparer un projet complexe qui fera intervenir un metteur en scène, scénographe dramaturge, trois écrivains et un comédien. Ce projet sera le plus complexe que le danseur aura jamais monté.

Hermione-Désirée Ngoma