Théâtre : « Une vie de serpillière » émerveille les spectateurs

Une vie de serpillière est une pièce de Louya Victor Mpene Malela, comédien, metteur en scène, écrivain et conteur. L’histoire se passe dans un camp de réfugiés qui ont fui la guerre. Le bruit court dans le camp que Karabayinga a participé au génocide. Informé, Karabayinga se fait passer pour fou. Il est amené à la clinique psychiatrique du docteur Karangoua, d’où il finit par fuir pour se réfugier dans la forêt. Recherché pendant des mois, c’est finalement sa sœur cadette qui le retrouve et le ramène.

Cette pièce essaie de mettre en perspective ce qui se passe aujourd’hui à la Cour pénale internationale. Arucha, la sœur, estime que ce sont des innocents qui sont poursuivis, alors que les vrais fous sont au pouvoir et font ce qu’ils veulent. Des droits leur sont reconnus alors que les autres n’en ont pas assez. C’est là la trame du spectacle qui met en abyme la folie, lorsque la sœur devient folle après que Karabayinga se soit jeté dans le fleuve sur le chemin du retour.

Les acteurs sur scène

Trois acteurs ont joué Une vie de serpillière : Jean-Marie Diantsona dans le rôle de Karabayinga ; Madeleine Moukamabano (journaliste à RFI) dans celui de sa sœur ; Clément Bantsimba (ancien sociétaire du Rocado Zulu Théâtre de Sony Labou Tansi) dans le rôle du docteur. Gilféry Ngamboulou, comédien, metteur en scène, et directeur du Théâtre des Sans-Voix, avait signé la mise en scène.

En tant que secrétaire général du Cartel du théâtre congolais, une association des compagnies de théâtre, il a indiqué que la soirée du 14 juin avait été dédiée à Sony Labou Tansi (mort le 14 juin 1995) et à Sylvain Bemba (mort le 8 juillet 1995). Ces deux auteurs étaient très proches, puisque Sylvain Mbemba a aussi été le correcteur de Sony Labou Tansi.