Yaro : l’espace culturel clôture l’année par des spectacles inédits

Les réjouissances culturelles ont commencé le 15 décembre avec la projection de la conférence : Les grandes figures de Noirs dans l’histoire par l’historien-chercheur,  Alcali Gnammankou, sous la modération de Georges Mboussi. Le spécialiste de la diaspora africaine en Europe et philologue slavisant revisite cette panoplie de mouvements et quelques personnages issus du continent noir, tel que l’illustre écrivain russe  Alexandre Pouchkine dont le père était originaire d’Afrique.

Deux jours plus tard, le 17 décembre, va se jouer une performance artistique qui allie percussion, danse et peinture, œuvre du collectif Ngoma Folk Tempo d’Afrique  sur une mise en scène de Guy One Ngoma. Cette  création dénommée « Percussions sans frontières «  est une ode à la paix et à l’unité entre les peuples du monde entier. Questionnant notre rapport à l’autre pour tenter d’humaniser ce qui déshumanise, cette création originale est magnifiquement portée par des joueurs de Djembé qui puisent leurs rythmes dans le folklore, des danseurs aux corps de ballet qui expriment l’inexprimable par le mouvement et une peinture qui réalise le portrait du temps qui passe et des voix qui meurent dans l’indifférence…

Le 19 décembre, un show live de musique typique sera présenté avec l’orchestre Patrouille des beaux garçons (PBG). Après quelques mois d’absence sur la scène musicale, PBG  qui célèbre cette année son dixième anniversaire  va se produire pour la première fois à Yaro aux côtés de Caprice Dicon, Varan de Komodo, Satellite, artistes en herbe à Pointe-Noire dans la rumba. Les humoristes Bâton de Moïse et Papa R10 seront aussi de la partie. Le 22 décembre, le cinéma sera au rendez-vous avec la projection du film Hôtel Rwanda de Terry George. Un débat suivra entre les cinéastes présents à la cérémonie et le public.

La série des spectacles prend fin le 28 décembre avec le One-man-show fait de rire et d’humour avec John Malalou qui va jouer les textes extraits de Soixante-neuf  pour rire de l’écrivain congolais Makila Mabé. Ce spectacle appelé « rirothérapie » est fait d’anecdotes désopilantes et blagues croustillantes racontées par un comédien exceptionnel. Ce one-man-show égrène nos réalités sociétales du conflit opposant les générations au fléau de la corruption.  À travers le rire, ce spectacle console aussi les dépressifs et les désabusés, qui en trouvent là un réconfort moral qui les console du désespoir. Depuis le 7 novembre, l’Espace culturel Yaro organise tous les samedis l’atelier théâtre pour les jeunes de Loandjili amoureux de l’art de Molière.