Vernissage d’art antique : l’antiquaire Christian Sanga-Pamba, maître d’orchestre de la soirée

Lundi 19 Juin 2017 - 12:19

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L’exposition-vente d’art africain « Afrika Bikeko » a eu lieu, le 15 juin, au Pefaco hôtel Maya-Maya. Une soixantaine des pièces ont été exposées au cours de cette cérémonie qui a été rehaussée de la présence de l’épouse de l’ambassadeur de Chine au Congo, férue des œuvres d’art, et de bien d’autres personnalités.

La particularité de cette exposition est la description de chaque pièce antique exposée, notamment ses origines. Il s’agit des pièces des pays comme la République démocratique du Congo, l’Angola, le Cameroun, le Gabon, la République du Congo.

Dans son allocution, l’antiquaire a expliqué à l’auditoire que le vernissage « Afrika Bikeko » qui va durer un mois durant, soit du 15 juin au 16 juillet, est le premier du genre en République du Congo. Jamais une exposition sur les arts antiques n’a été organisée dans ce pays. « Certes, nous avions participé à l’exposition relative à la première édition du Salon des métiers du bois (Sameb), organisée par l’Agence nationale de l’artisanat (ANA), à l’Hôtel de la Préfecture de Brazzaville en février dernier, mais nous n’étions pas le principal organisateur. Ainsi donc, dans l’espoir de me faire connaître davantage, j’invite les Congolais ainsi que les expatriés à venir visiter cette exposition-vente Afrika Bikeko tous les jours et ce, jusqu’au 16 juillet prochain. Je remercie tous ceux qui m’ont soutenu dans l’organisation et la tenue de cette exposition, particulièrement Pefaco hôtel Maya-Maya, Les Dépêches de Brazzaville, mon initiateur dans l’art moderne Robert Badibanga»

L’ANA est la pierre angulaire des artisans par où, ils trouvent de la matière à prouver au public de quoi ils sont capables. Justin Sikoula, chargé des foires et expositions-salons au ministère de l’Artisanat, précisément à l’ANA, a valorisé cette exposition qui tire sa source du Salon sur les métiers du bois. « Il y a une différence entre l’art antique et l’art moderne. Cet artisan a pris pieds sur le salon que nous avons eu à organiser en février dernier, à savoir, le Sameb. C’est en cela qu’il a pu mettre sur place cette exposition dans ce grand hôtel de la place de Brazzaville. » Avant d’ajouter que la deuxième édition du Sameb aura lieu l’an prochain en février.

Alexandre Becher, directeur artistique de Pefaco hôtel Maya-Maya, qui se dit que son métier au Congo avant tout, c’est de démocratiser l’art, a lui aussi reconnu que c’est une grande première dans ce pays, que soit organisé une telle exposition avec autant des pièces réunies ; une soixantaine des pièces avec une vraie authenticité, chinées à travers le continent africain. « Je suis très impliqué dans le développement des arts et de la culture au Congo et en Afrique, puisque je voyage à travers le continent. C’est une des premières fois où je vois une concentration d’objets représentant des siècles de culture. Le peuple congolais n’a pas souvent conscience de la culture et des arts qu’il possède, puisque ça vient d’abord des traditions, des villages avec ces masques qui expriment le mariage, la captivité, les fétiches, les sorts, bref la culture africaine par excellence. C’est d’une beauté extraordinaire, les pièces sont très délicates, il y a des coffres merveilleux, des mélanges des matériaux. C’est vraiment la culture africaine qui est représentée».

Alexandre Becher a ajouté que cette soirée est une soirée sur la genèse de la vie et des amoureux de l’art de façon générale et des arts primitifs qui sont la base de l’art contemporain. D’autant plus que les grands peintres africains s’inspirent forcément de leurs racines, et les racines c’est le village, ce sont des masques, des rites, des chants, des pagnes en raphia. Certes chaque continent à sa culture, mais le continent africain est riche de cette culture, d’émotions, de transe, d’expression à travers le corps.

Pourquoi Christian ?

Répondant à cette question, le directeur artistique de Pefaco hôtel Maya-Maya a dit que c’est parce que Christian  est le numéro 1 du Congo, l’un des meilleurs d’Afrique centrale, parce qu’il l’a connu à travers des amis qui sont collectionneurs, parce qu’il connaît très bien le musée galerie du Bassin du Congo des Dépêches de Brazzaville, le musée Kiébé-Kiébé d’Oyo, l’hôtel Malibu qu’il a décoré il n’y a pas trop longtemps, parce qu’il a des pièces de Christian. Christian à une culture incroyable. Il maîtrise le sujet, pas seulement le Congo, mais tous les pays d’Afrique centrale. C’est un gage d’assurance, de confiance et de qualité.

Christian englobe tout ce que j’aime chez les gens : la charité, la bonté, l’amour des gens, l’amour de son métier, et surtout la passion de faire partager le métier qui est le sien, à savoir l’antiquaire, un métier très compliqué. « Je suis très heureux et je ne pensais pas avoir cette joie aussi intense. D’où, nous avons pensé ouvrir l’hôtel aux activités culturelles. Les gens qui sont présents ce soir sont des amoureux de l’art africain. L’épouse de l’ambassadeur de Chine est l'une des plus grandes collectionneuses de l’art africain au Congo. Ce sont des gens qui sont très aiguisés à l’art congolais, à l’art africain », a-t-il conclu.

 

 

 

 

Bruno Okokana

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