Vendredis des arts et des lettres : regards croisés sur « Une vie de brimades en terre promise »

Samedi 21 Juin 2014 - 17:53

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Le premier roman de Monique Alfred Ondzé Abouem était au centre des échanges entre les lecteurs et débatteurs des Vendredis des arts et des lettres. Paru aux éditions L’Harmattan-Congo, ce roman de 213 pages, subdivisé en sept chapitres, retrace l’histoire de Nadège Wallaby qui a subi des brimades avant d’atteindre la terre la promise

Parlant justement des contours de ce roman, Pierre Ntsemou, parrain de l’auteur de cet ouvrage, a eu le privilège de porter sa touche à cette œuvre. En résumé, "Une vie de brimades en terre promise" retrace une enfance malheureuse, ponctuée par une brimade tous azimuts. Brimade, parce que Nadège Wallaby commence sa vie de façon précoce, une vie de martyr parce que son père qui était son seul rempart le quitte au moment où elle n’a que 6 ans. Commence pour elle une vie faite de brimades qui se prolonge lorsqu’elle se voit chasser du toit parental par son beau-frère et sa grande-sœur. 

Quant à la morale qui se dégage de cette histoire, c’est de tenir désormais le ferme engagement de ne pas violenter la jeunesse féminine. « Cette œuvre est un chef-d’œuvre d’écriture sur le plan stylistique, syntaxique, morphologique, lexicale. Il y a un véritable cocktail de beauté de la langue française. Il n’y a rien à redire sur la construction de cette œuvre. Je peux, sans risque de me tromper, dire et affirmer que ce chef d’œuvre s’aligne dans le lot des classiques de la littérature, des œuvres de grande renommée africaine et mondiale. Je puis dire que Voltaire, Victor Hugo, Lamartine, Henri Lopez, Tchicaya Utamsi, Sony Labou Tansi, Emmanuel Bounzeki Dongala, ne trouveraient rien à redire sur la qualité esthétique de cette œuvre, parce que c’est une œuvre complète, c’est un morceau choisi de littérature française, châtiée agréablement. »

"On ne lit pas cet ouvrage par plaisir, mais par révolte"

Le président de l’Union nationale des écrivains, artistes et artisans du Congo (Unéac), initiateur de ces vendredis littéraires, le ministre Henri Djombo, a félicité l’auteur de ce chef-d’œuvre. Il a reconnu que l’histoire est tellement poignante. « C’est un livre formidable, plein de souffrance, d’émotion dramatique, surtout lorsque l’on constate l’acharnement de la violence sur un seul être. Bref, on ne lit pas cet ouvrage par plaisir, mais par révolte. On se dit qu’un homme ne peut pas accepter autant de souffrance gratuite. Coup de chapeau à l’auteur.»

Le débat sur l’œuvre  de Monique Alfred Ondzé Abouem, a été très fructueux. À l’issue de ce face à face avec son lectorat, l’auteur n’a pas eu d’autres mots que de les remercier d’avoir participé aux débats et surtout à ce rendez-vous des Vendredis des arts et des lettres.

Monique Alfred Ondzé Abouem, est née en 1986 au Cameroun. Commerçante, elle s’est jetée si agréablement dans le monde des écrivains avec Une vie de brimades en terre promise qui est sa première parution, intitulée :

 

Bruno Okokana

Légendes et crédits photo : 

Photo : Monique Alfred Ondzé Abouem, auteur de l’ouvrage : Une vie de brimades en terre promise, lors des débats