Université Marien-Ngouabi : Bienvenu Boudimbou a soutenu sa thèse de doctorat uniqueSamedi 29 Novembre 2014 - 8:00 « Une thèse de doctorat de haute facture », « Un travail d’une originalité remarquable », etc., les commentaires sont tous allés dans le même sens pour apprécier la thèse de doctorat unique présentée et soutenue par Bienvenu Boudimbou, le samedi 22 novembre 2014, à la Grande bibliothèque universitaire. 500 pages, tel est le volume de ce travail qui a pris des années de recherches à celui à qui est restée collée l’image de correspondant d’Africa N°1. Pourtant, depuis le début des années 2000, Bienvenu Boudimbou s’est démarqué du journalisme, privilégiant plutôt la communication à laquelle il se voue en tant que pratiquant et chercheur. « L’iconographie de la pochette de disque dans la musique congolaise : conditions de production et significations », tel est le sujet choisi par Bienvenu Boudimbou qui, ponctuel, telle une horloge suisse, avait, peu avant 9 heures, pris place dans le coin qui lui était réservé. Une longueur d’avance pour dominer son sujet. Et il le fit avec brio lorsque, d’entrée de jeu, le jury, présidé par Camille Roger Abolou, Professeur titulaire à l’université de Bouaké (Côte d’Ivoire) le prie de présenter son travail en trente minutes au cours de cette « messe académique » « Cette thèse a pour objet d’étude l’ensemble des images et autres graphismes gravés sur les supports scriptovisuels qui servent d’« emballages » ou de « conditionnement » aux œuvres phonographiques congolaises (disques vinyles, disques compacts et cassettes audio) », explique Bienvenu Boudimbou dont la verve et le verbe vont captiver un public composé d’amis, parents et collègues universitaires. Mais surtout d’étudiants, à l’affût, l’air curieux et prêts à régler quelques comptes à leur « taquin » enseignant. Serein, Bienvenu Boudimbou poursuit : « Un coup d’œil sur les stands et les bacs des disquaires permet de constater le foisonnement non seulement de la production phonographique dans les deux Congo, mais surtout la richesse – aux sens propre et figuré du terme – des images qui ornent les pochettes des œuvres musicales congolaises. » Au nombre des interrogations qui guident l’impétrant dans ses recherches, il y en a une, bien capitale, qu’il reformule devant les cinq membres qui composent le jury : « Comment se construit le discours des images sur les pochettes de disques congolaises, au regard du contexte social, culturel, économique, voire politique dans lequel est née et se développe la musique congolaise ? » Derrière ces propos de « savant », on dira de « sachant », l’objet d’étude est clair et simple. Bienvenu Boudimbou a voulu comprendre le message des musiciens, chanteurs, de quelque bord qu’ils soient, et des concepteurs de pochettes en interrogeant « l’image » ou la « photo » placée sur la pochette des disques, cassettes, CD, DVD, etc. « Notre objectif aura consisté à étudier cette iconographie dans ses aspects esthétiques et discursifs en rapport avec son contexte de production », se défend Boudimbou. Au total, il a fallu collecter un nombre impressionnant d’œuvres et les décortiquer pour aboutir à des conclusions conséquentes. Ceci, à partir d’une grille d’analyse qui a pris appui sur la référence éditoriale ou discographique ; la nature du phonogramme ; l’artiste musicien principal ; l’orchestre ou groupe musical et le type de musique… Obéissant au rituel, les cinq membres du jury sont intervenus, chacun, dans un examen critique du travail qui leur a été présenté passant au filtre tous les aspects de l’ouvrage : forme et fond, présentation physique, langue, pertinence de la problématique, etc. Certains sont allés jusqu’à fouiller les fautes d’orthographe et de grammaire, tels Paul Nzete, Professeur titulaire à l’université Marien Ngouabi (Congo) et Charles Binam Bikoi, Professeur, Directeur de recherche, Secrétaire exécutif du CERDOTOLA (Cameroun). Mukala Kadima-Nzuji, Professeur titulaire à l’université Marien Ngouabi a plutôt, en sa qualité de directeur de la thèse, vanté les mérites de son épigone. De même que Jean-Claude Gakosso, Maître de conférences à l’université Marien Ngouabi qui, en tant qu’examinateur, a loué le travail de celui qu’il considère toujours comme son « disciple », après 25 ans de carrière au temple du savoir. Au final, c’est sans surprise que Bienvenu Boudimbou a été déclaré « docteur » avec la mention « très, très honorable, suivie des félicitations du jury avec recommandations de publier la thèse. » Cette thèse témoigne, si besoin était, du goût prononcé pour la recherche chez nombre d’enseignants de l’université Marien Ngouabi. Un motif de fierté pour le département des Sciences et techniques de la communication. Jocelyn Francis Wabout Légendes et crédits photo :Photo 1 : Bienvenu Boudimbou présentant sa thèse ;
Photo 2 : Bienvenu Boudimbou posant avec le jury |