Unesco : les artistes sollicités pour promouvoir « l’Histoire générale de l’Afrique »Mercredi 8 Juin 2016 - 15:02 En qualité de porte-parole de la Coalition internationale destinée à impliquer différents secteurs artistiques dans la promotion du contenu des huit volumes de l’ouvrage, le 6 juin dans l’après-midi au Venus Hotel, le musicien Ray Lema a échangé avec ses homologues artistes sur la pertinence de contribuer à permettre aux jeunes de s’approprier cet outil sans équivalent qui retrace l’histoire du continent à partir des perspectives africaines en présence. Avant d’en venir à l’essentiel de la rencontre, le réputé historien Elikia Mbokolo a livré un aperçu général du contenu de l’Histoire générale de l’Afrique dont il fait partie de l’équipe des rédacteurs. C’est donc à double titre, en qualité d’historien et de président du Comité scientifique international de rédaction de l’Histoire générale d’Afrique qu’il en a fait une présentation sommaire, savoir du reste qu’il a participé à l’écriture de deux volumes, le 6e et le 8e. Ray Lema s’est dit au départ intimidé par la mission qui lui a été assignée au lancement de la Coalition internationale des artistes pour l’Histoire générale de l’Afrique par l’Unesco le 7 octobre 2015. Aussi après avoir pris l’option de faire la lecture des ouvrages, il en est arrivé à la conclusion qu’ « il est très dur de lire les huit volumes qui ont été écrits par l’équipe du Pr Elikia Mbokolo ». D’avis que « tous ces volumes resteront lettre morte s’ils ne sont pas communiqués », il a dès lors sollicité que les artistes de toutes les disciplines travaillent en collaboration. Ce, pour que, souligne-t-il : « l’on arrive petit à petit à démêler une méthode générale de communication pour pouvoir rendre L’Histoire générale de l’Afrique vivante ». Convaincu que son rôle personnel est d’approcher les autorités, Ray Lema s’est sur le champ adressé aux présents. À l’endroit des ministres Elvis Mutiri, ( Tourisme, couplé avec la Culture et arts), Théophile Mbemba (Enseignement supérieur et universitaire), Maker Mwangu (Enseignement primaire, secondaire et professionnel) et Ruffin Bayambudila chargé des mines, culture et arts et tourisme au niveau provincial il a fait savoir : « pour communiquer, nous artistes, avons d’abord besoin de posséder cette matière ». Et de poursuivre à l’intention de toute l’assistance : « Nos autorités devront nous donner les moyens d’apprendre en priorité L’Histoire générale de l’Afrique. C’est à cette condition que nous pourrons communiquer ce que nous aurons appris. Nous allons nous tourner vers nos ministères de tutelle, celui de l’enseignement et de la culture pour qu’ils nous donnent les moyens de nous imprégner de L’Histoire générale de l’Afrique et qu’enfin nous puissions être inspirés pour trouver les moyens de communiquer ». Des telenovelas africaines Par ailleurs, Ray Lema a suggéré « la production de telenovelas africaines dont l’inspiration serait les huit volumes où il y a tous les drames humains possibles ». De renchérir de la sorte : « Du peu que j’ai pu lire, il y a des histoires extraordinaires à raconter, en bande dessinées, musique, peinture, sculpture, etc. L’Histoire générale de l’Afrique peut être une matière d’inspiration fabuleuse pour tout le corps des artistes africains ». Et d’expliquer alors à ses pairs artistes le rôle qu’ils se devront de jouer : « Je pense que nous sommes le maillon qui manque à L’Histoire générale de l’Afrique qui existe aujourd’hui pour que ce soit notre histoire à tous. Aujourd’hui, c’est l’histoire des historiens mais il faut qu’elle sorte des bouquins et qu’elle devienne celle de chaque fils de l’Afrique. Et, j’espère que d’ici peu l’on nous donnera les moyens de l’apprendre, il faut que nous le fassions très rapidement. Pour cela, il faudrait que l’on nous donne des versions allégées qui puissent nous parler plus rapidement et plus facilement afin que nous puissions nous mettre au travail pour arroser toute l’Afrique ». Pour le ministre Elvis Mutiri, L’Histoire générale de l’Afrique publié par l’Unesco constitue une base riche et valable pour l’enseignement de l’histoire du continent à l’école. L’on comprend dès lors, a-t-il dit, que ses États en aient recommandé une large diffusion y compris dans les langues africaines ainsi que la publication des versions abrégées et simplifiées pour le grand public. La République démocratique du Congo, a-t-il affirmé en sus, « est très fière de compter parmi ceux qui ont collaboré à son écriture certains de ses dignes fils, en l’occurrence, Mgr Tshibangu Tshishiku, les Pr. Elikia Mbokolo et Ndaywel ». Par ailleurs, « en tant que membre de l’Union africaine (UA), la RDC fait sienne la mission commune de promouvoir l’histoire contemporaine de l’Afrique et est engagée à apporter avec l’Afrique, sa contribution à l’édification de la civilisation universelle ». C’est dans ce cadre qu’il a circonscrit la rencontre du jour. En définitive, Elvis Mutiri a affirmé à l’assistance composée en partie d’artistes et d’experts de l’Unesco qu’il était convenu de la nécessité à « se mobiliser pour accompagner Ray Lema dans la promotion de l’histoire contemporaine de l’Afrique ». Mais de préciser à l’intention personnelle de l’artiste « je ne vais pas lui donner un chèque de 100 000 $ comme le ministre ivoirien. Ainsi que le DG de l’INA l’a demandé, nous devons être la locomotive de la promotion de cette histoire ». Aussi, a-t-il garanti que le ministère de la Culture et des arts s’engage à accompagner les initiatives qui seront proposées pour promouvoir L’Histoire générale de l’Afrique mais aussi celle de la RDC. Soulignons ici qu’au nombre des personnalités présentes à la rencontre d’échange figuraient aussi le représentant résident de l’Unesco, Abdourahamane Diallo, les Pr. André Yoka, Henri Kalama et Georges Mulumba respectivement directeurs généraux de l’INA et l’Académie des beaux-arts et de la Bibliothèque nationale ainsi que la directrice de l’Institut supérieur des arts et métiers(ISAM).
Nioni Masela Légendes et crédits photo :Photo 1 : Ray Lema attablé avec le Pr. Elikia Mbokolo, les ministres et le représentant pays de l'Unesco
Photo 2 : Une vue de l’assistance présente à la rencontre d’échange
Photo 3 : La photo de famille des participants
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