Tourisme : les cadres du département du Kouilou invités à développer le secteur

Bénéficiant actuellement de la stratégie nationale du tourisme, Arlette Soudan-Nonault a présenté la politique de son ministère à ses interlocuteurs du département du Kouilou comme elle l’a fait quelques jours plutôt dans le département de Pointe-Noire voisin.

avant toute chose, le sous-préfet de Loango, Boniface Tchitembo,  a dressé la carte postale de Loango au  ministre du Tourisme et des loisirs. L’histoire de Loango, a-t-il déclaré, se traduit d’abord par la route de la Caravane, qui a vu défilé des milliers d’esclaves noirs embarqués à l’ancien port de la baie de Loango à destination sans retour de l’Europe et de l’Amérique. Loango c’est aussi l’embouchure, ce lieu mystérieux où l’on observe la rencontre de l’océan avec le fleuve Kouilou. Loango, c’est la réserve naturelle de Tchimpounga avec ses différentes espèces de singes et de chimpanzés qui captivent ses hôtes. Loango, c’est les gorges de Diosso avec son cadre pittoresque et les ravins naturels du sommet à la base qui retiennent le souffle et forcent l’admiration de ses visiteurs. Loango, c’est le musée Ma Loango avec ses différents objets d’art véritable chef d’œuvre de la civilisation bantoue des 15è et 19è siècles. Loango c’est enfin le majestueux palais royal érigé au milieu d’une verte plaine, palais royal inauguré en septembre dernier.  

« Comme vous pouvez le constater, tous ses sites pensent constituer une véritable industrie touristique qui une fois réorganisés, revalorisés et réhabilités entrainera sans nul doute le département du tourisme à atteindre l’objectif de la diversification de l’économie congolaise prônée par le chef de l’Etat dans son programme de société « La Marche vers le développement », a-t-il déclaré.

A son tour, Arlette Soudan-Nonault a précisé qu’au cours des cinq années à venir, le gouvernement, à travers le ministère du Tourisme et des loisirs, envisage de mettre en place et de dérouler, de façon soutenue et durable des politiques ambitieuses dans les deux secteurs qui sont sous son autorité. Dès lors, la gestion axée sur les résultats oblige aux agents de ce département ministériel à travailler. De même qu’elle a rappelé à ces derniers que le tourisme et les loisirs ne peuvent se développer et être performants qu’avec l’appui et l’accompagnement de nombreux autres secteurs.

Aussi, pour poser les bases du développement du tourisme et des loisirs, son ministère a décidé de mettre en place, le plus rapidement possible : un guichet unique des systèmes du tourisme, de l’hôtellerie et des loisirs, avec à la clé la création d’une direction des systèmes d’information et de communication ; un mécanisme d’accompagnement technique et financier des initiatives privées de petite taille, particulièrement, dans les domaines du tourisme et des loisirs ; un pôle communication et marketing dédié au tourisme et au loisir, ponctué par l’installation de vitrines et de structures d’accueil aux portes d’entrée du pays. Cette activité a connu un début d’exécution avec l’installation de deux BIT à l’aéroport international de Maya-Maya et la création de deux sites web, l’un pour le ministère et l’autre pour l’office national du tourisme.

La ministre du Tourisme et des loisirs, a précisé également que les choix et orientations stratégiques, retenues par le schéma directeur de développement durable du tourisme, s’articulent autour de trois axes et, ont pour objectifs de : désenclaver les départements particulièrement la zone nord ; poursuivre le développement de produits et activités d’écotourisme qui soient conformes au standard international ; encourager le développement du tourisme domestique et stimuler la croissance des arrivées touristiques internationales à Brazzaville, Pointe-Noire, Ollombo et Ouesso ; réhabiliter les attractions et les activités existantes ; positionner Brazzaville, Pointe-Noire, Ollombo et Ouesso comme portes d’entrée internationales pour la destination Congo ; améliorer le rôle de destination culturelle et de tourisme d’affaires en République du Congo en s’appuyant sur la zone de Brazzaville ; soutenir les pratiques de développement durable, en particulier celles concernant le littoral.

Parlant des loisirs, Arlette Soudan- Nonault  a dit que la politique de ce secteur sera orientée, essentiellement, vers : la création des industries de loisirs, pourvoyeuses d’emplois décents et durables, la formalisation de la pratique des activités de loisirs et l’animation efficace des centres et parcs de loisirs existants ou à créer ; la généralisation de l’accès du plus grand nombre aux loisirs sains, à moindre coût et sécurisés ; la création de structures de formation qualifiante dans les métiers des loisirs.

Notons que dans le département du Kouilou, madame Arlette Soudan-Nonault, a visité également la communauté urbaine de Madingo-Kayes ou sera implanté un jute rural dans le cadre des bureaux d’information touristique et l’embouchure entre la mer et le fleuve Kouilou.