Théâtre : Sorel Boulingui, un artiste comédien indépendant très engagé

« Le mal de terre » est un texte écrit par l’écrivain Henri Djombo, ministre de l’Économie forestière, de l’Environnement et du Développement durable, dans une mise en scène signée d’Osée Colins. « Cette pièce est une sensibilisation au respect du domaine de l’État et de la forêt ; elle explique également le privilège qu’a l’autorité publique pour déguerpir la population dans une zone occupée illégalement », explique le comédien.

La situation d’occupation illicite du domaine public est une question d’actualité qui concerne les pays du Bassin du Congo et ceux d’Europe. Les citoyens doivent s’assurer, avant d’acquérir un terrain, si le propriétaire foncier a un titre foncier et si le terrain proposé a été loti. « Nous assistons à des contentieux terriens au niveau des citoyens, des propriétaires fonciers et même des  autorités de la place. Il a été jugé nécessaire de divulguer cette pièce pour que la population soit avertie de l'escroquerie des soi-disant propriétaires fonciers », poursuit l'artiste engagé. Et d’ajouter : « La pièce a été jouée pour la première fois devant les autorités internationales venues des différents pays participant à ce forum. » Une campagne de sensibilisation est prévue durant tout le mois de mai dans le département du Kouilou, en vue de divulguer ce même message à la population et aux propriétaires fonciers.

Sorel Boulingui est un artiste comédien independant et cinéaste. Sa passion du théâtre date de 1997. Il a commencé à jouer dans la compagnie Saka Saka, à Dolisie, initié par Jean Jules Koukou et Abdon Fortuné Koumbha. Depuis 2000, il est au service de plusieurs metteurs en scène de groupes nationaux et d’ailleurs. En 2013, Sorel Boulingui a interprété, lors de la 10^e édition du Festival Mantsina sur scène, la pièce « Monsieur qui » tirée du roman de Koffi Kwahulé, sur une adaptation de Dorient Kalyune et dans une mise en scène d’Abdon Fortuné Koumbha.

Sorel Boulingui a récemment travaillé avec Dieudonné Niangouna sur le projet de théâtre Flamand, qui est un collectif des artistes de Brazzaville, de Kinshasa, d’Ouagadougou et de France. Il retouche actuellement la pièce « La peau des temps », écrite par Louya Mpéné Malela. Elle sera jouée au cours d’une séance des « Vendredis littéraires », journées initiées par l’Union nationale des écrivains et artistes du Congo (Uneac).