Théâtre

Samedi 29 Mars 2014 - 5:08

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C’est donc à l’occasion de la célébration de la Journée mondiale du théâtre que nous avons choisi de saluer la création théâtrale congolaise en questionnant ses problématiques et en mettant en lumière à travers une sélection non exhaustive des acteurs de premier plan. Car à cause des difficultés rencontrées dans la production et la diffusion de leurs œuvres, nos artistes comédiens et metteurs en scènes ont choisi la résistance, en témoigne l’entretien que nous a accordé Abdon Fortuné Koumba.

Résister pour créer, résister pour survivre à l’usure du temps, car la passion du théâtre les dévore au plus profond de leur être. L’absence de soutien au niveau local favorise la main-mise des pays occidentaux sur les productions et parfois sur les choix artistiques. On ne compte plus le nombre de pièces de théâtre achetées par des théâtres occidentaux, œuvres qui demeurent inconnues de bon nombre d’entre nous. À quoi s’ajoute l’absence d’espaces d’expressions adéquats, handicap majeur de la visibilité de ces œuvres.

La résistance finit par céder la place à l’essoufflement des créateurs qui n’ont d’autre choix que de vendre leurs œuvres à l’Occident pour survivre, poursuivre et être visible. Et c’est donc ailleurs qu’ils choisissent de présenter et faire circuler leurs spectacles au détriment du public local. Il paraît nécessaire que chacun selon ses responsabilités prenne en compte la mesure de ces problématiques, car la passion et la volonté sont là, et le théâtre nous éclaire.

Meryll Mezath