Spectacle : le percussionniste Claude Rosney Matady, Chikadora, a relevé le défi

Le spectacle Nzazi N’Kuyu, ou la foudre du diable, du dieu de la percussion Claude Rosney Matady, Chikadora, était organisé en partenariat avec l’Institut français du Congo. L’artiste a défendu ses capacités artistiques tout le long du spectacle, en utilisant à la fois les tam-tams congolais et sud-africains, les N’diébées (tambours d’Afrique de l’Ouest), le clavier, les charlestons, les maracas, les cymbales, les gongs, la drome, en dansant avec un tam-tam attaché aux reins, des maracas aux poignets, le tout donnant un rythme surprenant.

Le défi s’est avéré une réussite, les spectateurs ont été enthousiasmés et ravis de chanter quelques morceaux avec les artistes. « J’étais heureux, de nombreux des spectateurs ont été émerveillés par le spectacle et les chansons que nous leur avons présentés. Nous avons fredonné ensemble », a confié Claude Rosney Matady, Chikadora.

En effet, trois chansons ont été jouées sous différents rythmes, notamment Bikuna ni buo dia, Kabo ya zebi et Congo, chacune d’elles véhicule un message chanté en lari, en lingala et en français. Liz et Humbert étaient au chant, Yoanne au clavier, Ndalla comme deuxième percussionniste et Chikadora au four et au moulin.

Appréciant les talents de ce groupe, Clavier, l’un des spectateurs, s’est dit très heureux, le spectacle l’a édifié. La chanson Congo l’a vraiment captivé : «L’artiste nous a interpellés à aimer la patrie et nos prochains, à résoudre nos mésententes dans la paix et sans rancune.» 

Pour Service, c’est impressionnant de voir un artiste jouer plusieurs instruments en même temps. « Sa  mobilité et sa capacité artistique très étonnante ne laisse personne indifférent. Chikadora a maintenant plus d’expérience que les années précédentes.» Elle a par ailleurs souhaité que ce genre de spectacle soit plus fréquent les week-ends.

Le groupe Chikadora créé en 2012 se compose de cinq artistes : deux femmes, trois hommes et une stagiaire américaine. Chikadora, de son vrai nom Claude Rosney Matady, a fait ses débuts dans plusieurs groupes, tels que N’kota ou Biya Lunkoyi, les ya mbotés, la liste n'est pas exhaustive, avant de s’envoler en Afrique du Sud en 2009, où il a passé quelques années à parfaire son talent.

D’autres spectacles sont prévus les 14 et 25 février et le 1^er mars à l’Institut français du Congo.